Dans le cadre de son 26e congrès ordinaire, L’Union générale des Etudiants burkinabé (UGEB), a organisé une conférence publique le 17 août 2013 à l’Université de Ouagadougou. Le débat a porté sur « leçons de l’expérience de la lutte du collectif des Organisations démocratiques de masse et de partis politiques contre l’impunité et pour les libertés publiques ».
« Tirer les meilleures leçons et éclairer les actions et les luttes menées par le collectif », tel est l’objectif visé par le 26e congrès ordinaire de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB). Pour cela, l’UGEB a tenu le 17 août 2013 à Ouagadougou, une conférence publique portant sur les actions menées par le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, en matière des droits humains au Burkina Faso. Selon le président du Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré, conférencier du jour, le collectif a semé une graine qui a poussé aujourd’hui et cela est visible à travers l’avancée de la démocratie au Burkina Faso. Le conférencier a indiqué que le drame de Sapouy a permis de réveiller les consciences même en milieu rural. De son avis, les populations prennent de plus en plus conscience de leurs droits et n’hésitent plus à se faire entendre en cas de besoin. Et d’ajouter que les acquis du collectif se traduisent par deux éléments à savoir la maturation de la conscience du peuple burkinabè, qui a appris à se battre pour un Etat plus démocratique. Et le second élément porte sur les perspectives qui s’appuient sur les acquis de l’organisation. « Nous avons remarqué que ces 15 dernières années, le peuple a appris à se battre seul pour se libérer de la domination, de l’injustice et faire en sorte qu’on puisse vivre dans un Etat démocratique », a souligné le président du MBDHP. L’un des acquis du collectif, a-t-il poursuivi, se traduit par la naissance de la Coalition contre la vie chère (CCVC), l’amélioration des institutions de la République ainsi que le changement de la mentalité du peuple burkinabè. M. Zougmoré a, par ailleurs, fait savoir à la jeunesse que la lutte contre l’impunité est une course de fond et que cela demande de l’endurance, de la persévérance et de la patience.
Le collectif a 15 ans d’existence à ce jour. Selon ChrysogoneZougmoré, grâce aux actions de cette structure, le dossier Norbert Zongo sera réouvert en septembre prochain à Abuja, au Nigéria.
