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Art et Culture

Artisanat dans le Nord : Alizèta Ouédraogo «fait de la magie» avec la calebasse

Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Artisanat dans le Nord: La transformation de la calebasse en objets d’art
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Au secteur n°1 de Ouahigouya, une plasticienne du nom de Alizèta Ouédraogo, excelle par son imagination et par la dextérité de ses doigts dans la transformation de la calebasse en objets d’art. Zoom sur le talent de cette artiste hors pair qui s’est ouverte à Sidwaya le 22 octobre 2018, à quelques jours du début de la 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou.

La présidente de l’entreprise Kali Calebasse, Alizèta Ouédraogo, a fait de la transformation des calebasses en magnifiques objets d’art, son gagne-pain depuis 2012. Cette talentueuse plasticienne se distingue par sa technique particulière qu’elle surnomme «Coupes traditionnelles en calebasse». Ce savoir-faire lui a valu le premier prix d’une compétition régionale des artisans organisée à Ouahigouya en 2015. Selon l’artiste, ce prix l’a galvanisée davantage et lui a permis d’améliorer son travail. «Dans notre domaine, il faut à chaque fois innover pour élargir et satisfaire la clientèle. Ce qui fait que je crée en permanence de nouveaux modèles. L’année dernière, je fabriquais les calebasses en coupes que j’embellissais avec des dessins. Cette année, je confectionne les paniers traditionnels en calebasse, des pots de fleurs en calebasse que j’embellis avec des pagnes traditionnels», a souligné la plasticienne. D’après elle, sa virtuosité dans le maniement des calebasses, lui a été transmise par sa défunte mère à son enfance.

Une maison de l’artisanat à Ouahigouya

Toutefois, elle a confessé que son amour pour ce métier est né véritablement en 2010 à la suite d’une période difficile de sa vie. «Grâce aux conseils de ma sœur, j’ai repris le travail de ma génitrice avec 5000 F CFA comme fonds de roulement. Aujourd’hui, je suis indépendante financièrement et je prends soin de mon enfant», s’est-t-elle réjouie.

A l’écouter, elle a amélioré au fur et à mesure son travail et s’est fait une renommée. «J’expose régulièrement mes œuvres aux foires du 11-Décembre. En 2016 à Kaya, j’ai même eu une grosse commande avec une dame qui a apprécié mon travail. Il y a la coopération Chambéry aussi qui me lance des commandes lors de son festival», a-t-elle confié.

Toutefois, dame Ouédraogo n’est pas sûre de pouvoir réaliser son rêve, celui d’exposer ses produits à la 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) pour se faire des relations et agrandir son entreprise. Et pour cause, la native de la province du Yatenga informe qu’elle n’a pas 300 000 F CFA pour s’offrir un stand. «J’essaie de contacter des artisans à Ouahigouya et Ouagadougou pour qu’on s’associe pour prendre un stand. L’espoir est permis et j’ai déjà emballé toutes mes œuvres», a-t-elle révélé. Outre la modestie des moyens financiers, Alizèta Ouédraogo a souligné qu’elle est confrontée à d’autres difficultés en l’occurrence le manque d’un local adéquat dans la commune de Ouahigouya pour y travailler et exposer ses objets d’art.

«Nous demandons aux autorités régionales de construire une maison des Artisans dans la cité de Naba Kango. Cela nous permettra de travailler convenablement et d’exposer nos œuvres sur un seul site», a-t-elle plaidé. En outre, elle a estimé qu’une maison de l’artisanat boostera les ventes car les touristes sauront où se rendre pour s’offrir des œuvres d’art.

Ibrahim ZAMPALIGRE
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