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L’Observateur Paalga N° 8439 du 20/8/2013

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Fermeture des œuvres universitaires : La rançon de l’engagement contre le Sénat (Pr Ibriga)
Publié le mardi 20 aout 2013   |  L’Observateur Paalga


Crise
© Autre presse par DR
Crise universitaire : le Front de résistance citoyenne pour la libération des étudiants arrêtés. Photo : Luc Ibriga, porte-parole du Front


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Luc Marius Ibriga, porte-parole du Front de résistance citoyenne, a animé une conférence de presse le lundi 19 août 2013 au Centre national de presse Norbert Zongo. A l'ordre du jour, la fermeture des œuvres universitaires qui serait une sorte de répression des étudiants par les autorités à cause de leur rejet du Sénat.

Le Front de résistance citoyenne, créé en juillet 2013, est une coalition d’une vingtaine d’organisations de la société civile actives sur les questions de gouvernance et impliquées dans la consolidation démocratique au Burkina Faso. Ce front ne pouvant rester en marge de l’actualité nationale, notamment la situation des étudiants, il assimile la gouvernance universitaire à un manque de volonté politique des autorités d'apporter des réponses durables à la crise qui secoue l’ensemble du système éducatif burkinabè. «Le Front de résistance citoyenne exprime sa vive inquiétude face aux méthodes expéditives et musclées des autorités universitaires dans la gestion des conflits avec la communauté estudiantine», a déclaré Luc Marius Ibriga, porte-parole du Front de résistance citoyenne.

Pour lui, l’argument des contraintes budgétaires pour justifier le déguerpissement des étudiants des cités universitaires n’est qu’un prétexte et les vraies raisons seraient ailleurs. «La répression féroce qui s’abat sur les étudiants vise à exercer des représailles pour leur engagement massif sur les sujets brûlants de l’heure, à savoir la vie chère, la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution. Les arguments spécieux avancés pour justifier la décision des autorités universitaires cachent mal la volonté du régime vieillissant de la 4e République de dégrossir les rangs des manifestants contre lesdits sujets brûlants», a ajouté Luc Marius Ibriga.

Par ailleurs, il estime que si les étudiants ne sont pas dans de bonnes conditions d’études et de travail, «c’est parce que la plupart des dirigeants n’ont pas leurs enfants dans ces universités laissées à l’abandon».

L’animateur de la conférence s’est également penché sur la question relative à la loi n°026-2008/AN portant répression des actes de vandalisme lors des manifestations sur la voie publique. Pour lui, cette loi est liberticide et a des dispositions vagues et ambiguës qui portent atteinte au droit constitutionnel de manifester. Ainsi, il a saisi l’occasion pour dénoncer cette législation et appeler les députés de la législature actuelle à refuser de voter toute loi politiquement, économiquement et socialement inopportune portant atteinte aux droits fondamentaux des citoyens et aux principes démocratiques.

Ebou Mireille Bayala

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