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Sidwaya N° 7481 du 19/8/2013

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Crise universitaire : le Front de résistance citoyenne pour la libération des étudiants arrêtés
Publié le mardi 20 aout 2013   |  Sidwaya


Crise
© Autre presse par DR
Crise universitaire : le Front de résistance citoyenne pour la libération des étudiants arrêtés


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Le Front de résistance citoyenne, un regroupement des organisations de la société civile, a animé, le lundi 19 août 2013 à Ouagadougou, un point de presse. Il était question de la situation des étudiants incarcérés et de la loi portant répression des actes de vandalisme lors des manifestations sur la voie publique au Burkina Faso.

Les structures membres du Front de résistance citoyenne sont préoccupées par la fermeture des œuvres sociales de l’université et de la situation des étudiants incarcérés. Aussi s’intéressent-elles à la loi N° 026-2008/an du 8 mai 2008 portant répression des actes de vandalisme lors des manifestations sur la voie publique au Burkina Faso. A la conférence de presse du lundi 19 août dernier, le porte-parole du Front de résistance citoyenne, le professeur Luc Marius Ibriga, a indiqué que la fermeture des cités universitaires, sans service minimum pour la période des vacances, est une décision de nature à punir les étudiants et à accentuer la tension sociale au « Pays des hommes intègres ». Citant le Pr Joseph Ki Zerbo, qui disait que chaque génération a des pyramides à bâtir, le Pr Ibriga s’est posé la question de savoir « comment une jeunesse marginalisée, délaissée et affamée pourra-t-elle construire des pyramides »? A cet effet, le Front a exigé du gouvernement, le rétablissement immédiat des œuvres universitaires pendant les vacances et la mise en liberté de tous les étudiants arrêtés au cours de la manifestation contre la fermeture des Restaurants universitaires (RU). Les acteurs dénoncent, en outre, une mauvaise gestion des « Temples du savoir » et un usage « disproportionné » de la violence par les forces de l’ordre contre les manifestants. Pour le Front de résistance citoyenne, foi de son porte-parole, la loi portant répression des actes de vandalisme lors des manifestations sur la voie publique est liberticide, de par ses dispositions jugées « vagues » et « ambigües». Selon le Pr Ibriga, les dispositions des articles 14 et 15 de ladite loi sont libellées de manière imprécise or, « la loi stipule que la rédaction des articles doit être claire et précise et laisser peu de place à l’interprétation ». De ce fait, ces articles, manquant de « clarté » et « précision », à entendre M.Ibriga, constituent des mesures fortement dissuasives à l’organisation de toute manifestation. C’est pourquoi les acteurs du Front de résistance citoyenne disent interpeller le Conseil constitutionnel sur son rôle de gardien des dispositions de la Constitution et des libertés publiques, et du même coup l’exhorter à censurer les dispositions « liberticides car l’Etat de droit n’est pas l’Etat de n’importe quel droit». S’agissant de l’action de solidarité du gouvernement à travers le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale, M Ibriga a déclaré qu’en matière de droit, « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». Selon lui, le déguerpissement « sans préavis » des étudiants est une violation du droit au logement en vigueur au Burkina Faso.
Ainsi, les structures-membres du Front ont, dans un élan de solidarité, fait une collecte de fonds en vue de venir en aide aux étudiants qui sont dans le besoin. Deux cellules de collecte de dons en nature ou en espèces sont installées, l’une au Centre de presse Norbert Zongo à Gounghin et l’autre à Semfilms aux 1200 logements. Le Front de résistance citoyenne, créé en juillet 2013, est un regroupement de 23 organisations de la société civile active qui milite pour la bonne gouvernance et la consolidation de la démocratie au Burkina Faso.


- Wanlé Gérard COULIBALY
Tasseré SANFO
(Stagiaire)

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