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Corridor Téma-Ouaga : Vers l’effectivité d’un système de déclaration anticipée

Publié le lundi 22 octobre 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La direction générale des douanes à Ouaga 2000
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La Direction générale des douanes (DGD) a organisé, le 16 octobre 2018, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges et de sensibilisation avec ses différents partenaires. Cette rencontre entre dans le cadre de l’opérationnalisation d’un système de déclaration anticipée au port de Téma au Ghana.

Les marchandises en provenance de Téma au Ghana avec pour destination Ouagadougou pourront être dédouanées par anticipation. En effet, lors d’une rencontre entre la Direction générale des douanes (DGD) et ses partenaires, le mardi 16 octobre 2018, le directeur général, Adama Sawadogo a confié qu’un système de déclaration anticipée est en voie d’opérationnalisation sur le corridor Téma-Ouagadougou. En outre, il a fait savoir que la décision a déjà été actée par les autorités ghanéenne et burkinabè et il était donc de bon aloi pour les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre d’être au même niveau d’information.
« Dès qu’un Burkinabè aura des marchandises au port de Téma, il y aura des échanges d’informations entre les douanes ghanéenne et burkinabè qui seront installées à Téma. Ce qui nous permettra de prendre correctement en charge les marchandises qui sont arrivées au port de Téma, à destination du Burkina Faso », a expliqué le directeur général des douanes burkinabè. Cette nouvelle procédure, qualifiée de « révolutionnaire » par Adama Sawadogo, se fera à partir d’une plateforme électronique et sans d’énormes changements. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour cette trouvaille. Seulement les droits et taxes seront payés avant que le container ne quitte le port de Téma », a-t-il rassuré.
« Il y a quelques opérateurs économiques qui se permettent de mettre des marchandises en transit à destination du Burkina via le port de Téma et qui n’arrivent jamais. Les marchandises restent sur le territoire ghanéen ; pourtant, le transit, c’est bien le transport d’une marchandise d’un point à un autre », fait remarquer Adama Sawadogo. De telles pratiques, a-t-il relevé, qui empiètent sur la mobilisation optimale des recettes propres au profit du budget de l’Etat. Nul doute que cette réforme va permettre aux administrations des deux pays de renforcer davantage leur collaboration et de lutter efficacement contre la fraude.

Lutter efficacement contre la fraude

C’est une aubaine pour les opérateurs économiques qui pratiquent un commerce licite, car ceux-ci pourront entrer en possession de leurs marchandises dans des délais très réduits. « Je voudrais remercier l’administration douanière qui nous a associé à cet élan de communication », soutient Emmanuel Yoda, directeur général adjoint de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), chargé des infrastructures et du développement durable. La CCI-BF, foi de son représentant, va porter les préoccupations de ses membres dans le comité mis en place.
Pour la réussite du processus, chaque pays va mettre en place un comité afin de réfléchir aux pré-requis nécessaires à mettre en œuvre avant janvier 2019. « Après cette rencontre, chacun ira évaluer ses préoccupations et nous verrons les solutions qu’il faut mettre en œuvre pour avancer rapidement », a relevé le directeur général des douanes.
Le payement des frais liés aux déclarations anticipées se fera via Ecobank, la banque panafricaine, présente dans l’espace CEDEAO. C’est d’ailleurs avec cette dernière que le Ghana collabore, d’où son choix pour effectuer les différents paiements. « Nous avons mis en place un système d’appui aux gouvernements des Etats africains pour les accompagner dans leurs efforts de digitalisation des services publics. C’est dans ce cadre que nous avons inscrit ce projet qui est d’accompagner la douane burkinabè dans ses relations avec celle ghanéenne, qui est aussi intégrée dans notre projet d’e-gouvernement », a indiqué le responsable de la banque de transaction à Ecobank Burkina, Ida Toé.
Toutefois, les différentes parties ont souhaité que les autres banques aient la possibilité d’intégrer la plateforme. Sur ce point, la représentante de Ecobank témoigne que cette préoccupation sera prise en compte dans la suite des travaux. Ce qui va permettre aux différents acteurs d’effectuer facilement leurs paiements. « La plateforme qui sera utilisée permet l’intégration de toutes les banques de la place », a-t-elle martelé.

Honoré KIRAKOYA
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