Rentrée du Mali le 30 juillet 2013, Salamata Zoungrana, 26 ans, est tabassée à mort au petit matin du 31 juillet par Aristide Kola, le père de son enfant. Après avoir abandonné le corps à Yagma, il vend la moto de cette dernière. C’est le commissariat de police de Sig-Noghin qui a mis aux arrêts ce criminel et ses complices.
Salamata Zoungrana âgée de 26 ans, n’est plus. Elle a été assassinée par le père de son enfant. Après avoir enterré le corps dans une villa inachevée à Marcoussy (nom donné à un quartier de Ouagadougou), il abandonne le corps de la jeune femme dans un espace vide à Yagma. Il vendra par la suite la moto de celle-ci. C’est le samedi 3 août 2013, suite à un appel, qu’une équipe de la Police nationale a constaté la présence d’un sachet plastique dégageant une forte odeur de putréfaction, à Yagma. Détaché, le sachet contenait le cadavre en décomposition d’une jeune femme, enveloppé dans des draps. Une enquête fut ouverte par la Police, avec appel à témoins.
Il tue la mère de son enfant et porte plainte
Le 6 août 2013, Mahamadi Compaoré informe la Police de la disparition de sa nièce. Après un premier examen des photos du cadavre, puis du cadavre lui-même à la morgue, M. Compaoré et une délégation de la famille Zoungrana identifieront le corps comme étant celui de leur fille. Le même jour, pour tromper la vigilance des gens, Aristide Kola viendra déclarer à la Police la sortie de la mère de son enfant du nom de Salamata Zoungrana. Mais les enquêtes permettront à la Police de l’interpeller. Il reconnaîtra les faits en évoquant une dispute qui se serait déclenchée entre la défunte et lui. Les services de la Police, dans la même logique, parviennent à interpeller Abdoul Aziz Zoungrana, à qui la moto de la défunte a été vendue. Elle a aussi mis aux arrêts Serge Tapsoba, ami et complice de Aristide Kola. Chauffeur de son état et domicilié au quartier Marcoussy de Ouagadougou, il est le propriétaire de la villa où le crime a eu lieu.
Détenus, ils s’évadent
Dans la nuit du dimanche 11 août 2013, pendant que les trois individus étaient en garde-à-vue, Aristide Kola organise leur évasion vers minuit. Mais ils sont vite rattrapés vers 3h du matin par une équipe du commissariat appuyée par un groupe de la Brigade anti criminalité (BAC). Selon le commissaire Emmanuel Zongo, le gain facile semble expliquer le crime crapuleux de Aristide Kola ; celui-ci savait que la défunte venait de rentrer du Mali avec une assez forte somme d’argent. Le commissaire a profité de l’occasion pour remercier et encourager la population pour sa collaboration. Il leur a demandé de persévérer dans cette dynamique en faisant toujours recours aux numéros verts que sont le 110, le 16 et le 17.
