Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a pris part, le 15 août 2013, à la commémoration de l’Assomption à Dissin, commune rurale du Ioba. Accompagnée de son épouse et de plusieurs personnalités, le chef du gouvernement a pu assister à ce qui fait de cette fête anodine, un événement spécial, dont la notoriété atteint l’Europe, l’Amérique et l’Asie.
Ferveur religieuse et spectacle grandiose : c’est ainsi qu’on pourrait résumer la célébration de l’Assomption, le 15 août 2013 à Dissin, à laquelle le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et son épouse ont pris part, à l’invitation de l’évêque de Dori, originaire de Dissin. Dans l’immense église Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, inaugurée en 1961 en présence du président Maurice Yaméogo, M. Tiao a pu vivre des sensations sans pareilles, selon ses propres dires. Plus de soixante prêtres et presqu’autant de religieuses, deux évêques, deux groupes de choristes, des fidèles du Burkina et du Ghana, ont pris part à cette messe animée par Monseigneur Laurent Dabiré. L’amitié, la fraternité et la tolérance étaient les mots du rassemblement.
La chorale locale s’est préparée plus de deux mois durant, pour offrir une animation qui a enchanté les paroissiens et les invités. A un moment donné, toute l’église chantait et dansait et le Larlé Naaba, dans un boubou brodé de fil doré, n’a pas pu se retenir autrement qu’esquisser quelques pas de danse. Le groupe Marshall venu de Nandom (Ghana), fort d’une soixantaine de membres, a séduit plus d’un, à travers l’habillement, l’orchestre et des sorties toutes ghanéennes. Avec ce groupe, l’événement prenait l’allure d’un accueil présidentiel avec des gardes armés d’épées, pour de vrai.
"C’est la première fois que je vis un tel événement. Même en tant que catholique, je n’avais jamais vu ailleurs autant de ferveur, autant d’enthousiasme et je pense que cela fait bien de vivre cette expérience", a expliqué le Premier ministre à la fin de la messe. "C’est une célébration spéciale. Ici, l’Assomption prend vraiment un caractère très populaire, très festif", a ajouté le Premier ministre. Le côté festif, c’est aussi la grande participation à cette messe si bien que l’église s’est révélée exiguë pour contenir tout le monde, malgré sa capacité estimée à trois mille places. La Presse qui a préféré squatter non loin des officiels, a fait le bonheur d’une soixantaine de jeunes scouts en quête de place. Les instruments traditionnels étaient aussi de la partie. Les balafons et les tambours ont été joués à fond durant la célébration.
"Je suis très heureux de voir la maîtrise des instruments traditionnels dans la liturgie, ça fait quelque chose de bien, c’est quelque chose de vivant", a indiqué le Premier ministre. M. Tiao n’avait pas pu assister au sacre de Monseigneur Laurent Dabiré, couronné évêque de Dori en mai 2013, alors qu’il était dans la zone du Sahel. Il avait alors promis d’assister à la messe d’action de grâce, sorte de communion entre le promu et sa famille d’origine à Dissin. C’est ce qui explique surtout sa présence en ce lieu.