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Le Quotidien N° 844 du 19/8/2013

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26e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabè : Le système éducatif au centre des débats
Publié le lundi 19 aout 2013   |  Le Quotidien




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Le 26e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabè(UGEB) a refermé ses portes, le samedi 17 août 2013, avec l’élection du nouveau bureau qui a désormais pour président Patrice Zoéhinga, précédemment président de l’ANEB/Ouaga. Ce congrès est revenu sur le système éducatif burkinabè qu’il a qualifié de système en « faillite », au regard de plusieurs facteurs tels que l’exécution incomplète des volumes horaires, les mauvaises programmations d’examens, le manque d’accompagnement quant-à l’application du système LMD, le manque d’infrastructures et d’enseignants en nombre suffisant . Ce congrès a vu la participation d’autres organisations, en témoigne la présence Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), de l’Organisation démocratique des jeunes (ODJ), etc.

Le 26e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabé qui s’est déroulé les 14, 15, 16 août, à l’amphi A600 sous le thème : « Face à l’exacerbation de la crise structurelle …élevons notre niveau politique pour contribuer efficacement à la lutte du mouvement démocratique et révolutionnaire et à l’avènement d’une société de justice et de progrès social véritables dans notre pays », a clos ses travaux le 17 août 2013. Ce congrès a eu comme matière à discussion la situation économique et politique mondiale. Il est revenu, en long et en large, sur la situation nationale et a touché du doigt la situation sociopolitique du pays, mais a mis un point d’honneur à l’analyse du système éducatif et des conditions d’études. Le congrès a par ailleurs permis le renouvellement du bureau exécutif qui a désormais pour président Patrice Zoehinga. Selon ce dernier, la situation nationale est marquée par la persistance de la vie chère et de la pauvreté endémique et généralisée qui frappe de nombreux foyers. Cette situation se trouve aggravée par le désengagement de l’Etat des services sociaux de base comme l’éducation, le logement. A ce propos, déclare-t-il, « les nombreux engagements pris par le pouvoir de la IVe République, par la pression de notre peuple, pour réduire les prix des produits de première nécessité,se sont avérés un leurre. Deux années après, le peuple est toujours confronté au renchérissement continu et vertigineux du coût de la vie… ». Les congressistes ont tablé sur la question du système éducatif qu’ils ont qualifié de système en « faillite ». En effet, selon eux, au primaire, c’est « l’option de l’alphabétisation de masse au détriment d’un enseignement de qualité. Elèves et enseignants sont confrontés à des situations exécrables. Les parents d’élèves ont des charges insupportables dues à l’inexistence de bourses d’études, à la promotion de l’enseignement privé ». Par contre, au niveau de l’enseignement supérieur, les congressistes notent le désengagement de l’Etat, dans la mesure où aucun des centres universitaires ouverts (Dédougou, Fada, Ouahigouya) ne dispose de site propre. Ces Universités sont obligées de squatter les locaux des écoles de formation (ENEP, ENSP). A Ouagadougou, l’Université Ouaga 2, censée être ouverte en 2007-2008, continue d’occuper les locaux du SIAO et de l’UO. Dans les Universités de Bobo Dioulasso et de Koudougou, les locaux sont le stade Sangoulé Lamizana, le centre Maranata, la RTB2, la SIFA, l’ancienne usine SAP Olympique, la BIB…Tous ces locaux n’ont pu résorber le manque criard d’infrastructures. Ils ont conclu à un sabotage de la formation, se manifestant par le chevauchement des années universitaires (2010-2011, 2011-2012, 2012-2013) que le blanchiment technique ne permettra pas de résoudre. A toutes ces préoccupations, s’ajoute, selon Patrice Zoéhinga, président fraichement élu, «  la clochardisation des étudiants, le contingentement des repas, le manque de place dans les cités universitaires.Ainsi, dénombre-t-on, selon lui, 2 048 lits pour 50 000 étudiants à Ouagadougou, 463 lits pour 5. 000 étudiants à Bobo , 777 lits pour 11.000étudiants à Koudougou. A cela s’ajoute les violations répétées des franchises universitaires et des libertés académiques, à travers l’adoption des textes liberticides servant de bases légales, en l’occurrence le décret N° 2000-560 /PRESS /PM /MESSRS /SECU du 12 décembre 2000 relatif aux franchises et libertés universitaires et le décret N° 2012-646 /PRES/PM/MESS portant régime disciplinaire applicable aux étudiants et aux examens et concours organisés par les universités publiques du Burkina, interdisant toute forme de contestation(AG , sit-in, meeting, marches, grèves…). Au même moment, les dignitaires de la IVe République baignent dans un luxe insultant en s’adonnant à des pratiques, à des détournements de deniers publics, à la corruption. Tous les secteurs de la vie économique sont entre les mains de puissances impérialistes, notamment la France, avec la complicité de Blaise Compaoré et de son clan mafieux. Les ressources de notre sous- sol sont honteusement pillées par les sociétés minières, avec leur complicité ».Quant à Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), il souligne l’importance d’un changement, celui qui consiste à rompre d’avec l’ordre néolibéral, à procéder à l’arrestation des auteurs de crimes de sang, au démantèlement des bases militaires étrangères au Burkina et à améliorer les conditions de vie du peuple. Pour lui , l’UGEB demeure la sève nourricière du mouvement démocratique et doit penser au renforcement de ses capacités organisationnelles pour la conquête du pain et de la liberté. Dans le même sillage, André Tibiri de l’ODJ dit que la lutte doit passer par la participation active et consciente, la mobilisation et un travail d’éducation des masses. Rappelons qu’un hommage a été rendu Boukary Dabo, par un chant de la chorale de l’UGEB et une minute de silence, décrétée pour rendre hommage à Ousmane Kouraogo, étudiant exclu de l’Université de Koudougou .

Par Bénazir carine Delwindé
ILBOUDO (Stagiaire) 

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