Le manque de consensus sur le code électoral pourrait occasionner des crises électorales selon l’opposition burkinabè. Le CFOP l’a exprimé ce mardi au cours de sa traditionnelle conférence de presse animée par Mamadou Dicko, président de la NAFA et Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC. « Nous clamons haut et fort que le code actuel est discriminatoire et il va nous amener dans un gouffre avec des élections manipulées électroniquement par l’ONI qui est embrigadée par l’exécutif, en l’occurrence le ministère de la sécurité et où aussi le DG est membre du bureau politique du MPP. Nous dénonçons ça » a martelé le président de la NAFA Mamadou Dicko.
L’enrôlement se fera à partir d’une liste des personnes en âge de voter fournie par l’ONI. La CENI contactera alors les électeurs par téléphone, en français ou dans les 3 principales langues nationales du Burkina. Mais pour l’opposition, il n’y a aucun moyen de contrôle de ce système, et de nombreux Burkinabè seront exclus du vote. Pour Mamadou Dicko, sans consensus de la classe politique, des crises électorales ne sont pas à exclure. « Il y aura un grand risque de ne pas avoir une élection apaisée si le code reste tel, il y aura un grand risque également que les gens refusent les résultats »
L’opposition pourrait même refuser de participer à de telles élections selon le président de la NAFA. « On n’a pas encore discuté de ça, mais ce n’est pas évident de partir à une élection où les règles du jeu ne sont pas claires. Parce que vous êtes sûrs de perdre »
Le CFOP a également critiqué l’attitude du Président de la CENI Newton Ahmed Barry qu’ils accusent de faire de la question de la plateforme d’enrôlement « une affaire d’honneur personnel, une affaire d’égo ».