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Sidwaya N° 8437 du 16/8/2013

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Les femmes caméléons
Publié le samedi 17 aout 2013   |  Sidwaya


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Mais où est donc passée l’épiderme de nos femmes ? Les femmes du Faso sont belles et parmi les plus belles. Il y a les peaux cirées, les peaux braisées et même les peaux teintées et bariolées, couleur arc-en-ciel. Il y en a qui se sont tannées l’écorce que leur torse ressemble à la carrosserie d’une ‘‘France-au revoir’’ mal retapée. Nous n’avons rien contre ces femmes délavées ; au contraire, nous les admirons avec curiosité et ça, ce n’est pas méchant ! Et puis, c’est quand même original non ? Il n’est pas donné à tous d’avoir une peau multicolore, même si le plus souvent, elles ne sont pas inodores. Il y en a qui les adorent épluchées et tachetées, donc, silence !
De toute façon, avec ou sans épiderme, à court ou à long terme, une femme mal entretenue est comme une flamme qui s’éteint, à petit feu et à fleur de peau, parfois avec réactions cutanées. Il faudra vraiment être dans la peau de ces femmes pour savoir si elles sont bien dans leur peau, après avoir fait peau neuve. En tout cas, il y en a qui y laissent leur peau, à force de tenir tellement à cette même peau. En réalité, celles-là ne vendent pas chère leur peau. Lorsqu’elles se rétréciront comme une peau de chagrin, parce que victime d’une peau de banane, elles sauront qu’elles n’ont pas la peau aussi dure que M. Jackson.
Tiens ! Il semble que les hommes ne sont pas en reste. Nos mâles aussi ont le mal de peau. Leur ébène n’est plus une aubaine de séduction, mais une peine de frustration. La peau noire n’est pas opportune pour faire fortune. Elle est même parfois source d’amertume.
Pauvre négro, ton complexe t’a rendu si perplexe que tu as perdu les réflexes de ton identité. Pauvre négresse, si ta peau te stresse, arrache tes cornes, redresse tes naseaux, taille tes lèvres, change de carapace et fais-toi une mue complète. La canicule te rappellera toujours que tu es au Faso et que tu ne seras jamais un Blanco.
En cas d’opération chirurgicale, fais ta prière. Tu laisseras ta peau sur une civière et ton joli corps mort sera mis en sandwich dans une bière, au coin d’un cimetière, au grand bonheur des termitières. Là-bas, les tombes sont parfois maquillées, mais jamais dépigmentées.
Que celui ou celle qui ne s’est jamais desquamé, gratté, gommé ou frotté la carapace, nous donne la première raclée.


Clément ZONGO

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