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Journée mondiale de l’alimentation : Hunger free world organise un «show up» dans les artères de Ouagadougou

Publié le mercredi 17 octobre 2018  |  FasoZine
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Depuis 2005 qu'elle a ouvert ses portes au Burkina, l'ONG Hunger free world s'est donnée pour objectif, d'œuvrer à la création d'un Burkina libéré de la faim. En plus du plaidoyer qu’elle a entrepris depuis un moment, l’ONG à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation qui se tient ce mardi 16 octobre 2018, a organisé un show up dans les artères de la ville de Ouagadougou. L’objectif selon Frédéric Ilboudo, chargé du plaidoyer à Hunger free world, est d’aller à la rencontre des populations et de les sensibiliser sur la nécessité du droit à l’alimentation.

Selon SOS Faim, sur une population mondiale de 7,6 milliards, la sous-alimentation touche 821 millions de personnes. La malnutrition touche entre 2 et 3 milliards de personnes, indique la même source. Enfin, au moins 2 milliards de personnes souffrent de malnutrition par excès de consommation de calories. Au final, la moitié de la population humaine est affectée par une de ces trois formes de malnutrition.

Cette situation si préoccupante ne laisse pas indifférente l’ONG Hunger free world qui a pris son bâton de pèlerin depuis 2005 qu’elle est installée au Burkina. Plusieurs institutions du pays ont été rencontrées par les responsables de l’ONG au Burkina. A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation ce mardi, l’ONG, aidée par les jeunes du mouvement Youth Ending Hunger (YEH) ont pris d’assaut les artères de la ville capitale du Burkina pour une sensibilisation des populations à travers la distribution de flyers et des rencontres d’échanges.

Selon Frédéric Ilboudo, le message à retenir de cette activité, est de dire une fois de plus, qu’il est important pour le Burkina de constitutionnaliser ce droit. «Nous travaillons pour que ce droit soit maintenu dans la Constitution du Burkina et il est important que les populations soient au parfum de ce droit et qu’elles aient connaissance de tout ce qu’il implique», a fait remarquer M. Ilboudo.

Darlène Gbaguidi est la coordonnatrice du mouvement YEH d’Abomey Calavi au Bénin. A l’occasion de cette journée, elle a effectué le déplacement de Ouagadougou pour soutenir ses camarades du Burkina. Le droit à l’alimentation n’étant pas encore clairement inscrit dans la Constitution du Bénin, elle espère s’inspirer de l’expérience burkinabè afin que cela soit une réalité dans son pays. «Pour l’instant, nous nous attelons à mener des campagnes de sensibilisation. Parce qu’en réalité, ce droit est reconnu au Bénin, mais il n’est pas expressément inscrit dans la Constitution et c’est à ce niveau que notre combat se fait actuellement», a indiqué Mlle Gbaguidi.

Des Burkinabè en parlent

Alidou Sinaré, ingénieur en aviation
«C’est un droit fondamental et il faut faire en sorte que les populations puissent se nourrir sainement. Il faudra au niveau étatique, faire en sorte que les populations puissent avoir toutes les techniques pour cultiver et consommer locale et non pas ce qui vient d’ailleurs avec des techniques scientifiques qu’on ne maitrise pas encore tels que les OGM et autres.»

Fatim Ouédraogo, usager
«Pour moi le droit à l’alimentation, c’est pour le bien-être de tous. Il va falloir une alimentation propre et saine pour les populations. Au-delà des institutions qui doivent tout mettre en œuvre pour que ce droit soit une réalité, les populations doivent aussi être sensibilisées dans ce sens.»

En rappel, le droit à l'alimentation adéquate (saine, suffisante et acceptable) est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté avec autrui, a accès à tout instant, physiquement et économiquement, à une alimentation adéquate ou aux moyens de se la procurer. Cela suppose la satisfaction de trois piliers qui régissent le droit à l'alimentation. Notamment la disponibilité, l'accessibilité et l'adéquation.
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