Fin juin 2018, l'accès des populations aux services financiers fournis par les institutions de microfinance a augmenté de 10,7% en glissement annuel. Avec 593 Systèmes financiers décentralisés, le nombre de bénéficiaires de ces services est ressorti à 15 017 666 contre 13 565 535 un an plus tôt.
Cette évolution relativement favorable a été suivie d’une augmentation des dépôts et des crédits, mais qui contraste avec la dégradation de la qualité du portefeuille de crédit, nettement au-delà des normes exigées.
L'encours des crédits accordés par les SFD de l'Union a connu une augmentation de 11,5%, pour ressortir à 1274,1 milliards de FCFA. Cette croissance a été portée par la Côte d'Ivoire (+18,9%), le Burkina (+16%), le Bénin (+14,7%), le Mali (+11,1%), le Togo (+10,5%), le Sénégal (+5,2%) et le Niger (+3,6%). Toutefois, une baisse a été enregistrée en Guinée-Bissau (-3,5%).
Le montant des dépôts collectés par les SFD s'est établi à 1307 milliards de FCFA contre 1216,1 milliards de FCFA une année plus tôt, soit une progression de 7,5%. Cette hausse est assurée par la Côte d'Ivoire (+13,5%), le Togo (+9%), le Burkina (+7,9%), le Mali (+7,9%) et le Sénégal (+6,4%). En revanche, trois pays ont connu une baisse notamment, la Guinée-Bissau (-30,4%), le Bénin (-3,7%) et le Niger (-2,6%).
La qualité du portefeuille de crédit, principal actif et générateur de revenus des institutions de microfinance quant à elle, en dépit de ces indicateurs plus ou moins favorables, s’est dégradée de 2,6 points de pourcentage. Le taux brut de dégradation du portefeuille qui s'est inscrit en hausse, ressortant à 8,9% contre 6,3% à fin juin 2017, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur.
A la fin juin 2018, huit institutions de microfinance étaient sous administration provisoire, dont deux au Togo, deux au Bénin, une en Côte d'Ivoire, une au Mali, une au Niger et une au Sénégal.