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Situation sécuritaire : La CODEL pour une meilleure répartition des FDS dans les provinces

Publié le vendredi 12 octobre 2018  |  Le Pays
Observation
© aOuaga.com par A.O
Observation des élections : la CODEL se présente à la presse
Jeudi 16 juillet 2015. Ouagadougou. Splendid hotel. La Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses objectifs et ses missions. Photo : Daniel Da Hien, secrétaire général de la CODEL
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La Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a organisé une conférence de presse, le jeudi 11 octobre 2018, à son siège à Ouagadougou. L’objectif de ce point de presse était, pour la CODEL, de donner son point de vue sur la crise sécuritaire et les nouvelles réformes électorales pour ainsi apporter sa contribution avec des solutions durables.

Le vice-président de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), Daniel Da Hien, se prononçant sur la situation sécuritaire au cours d’une conférence de presse, le jeudi 11 octobre 2018, a affirmé qu’au vu des attentats terroristes qui ont fait de nombreuses victimes depuis janvier 2016, sa structure a identifié trois leviers qui doivent être actionnés pour pouvoir venir à bout des agressions terroristes. Il s’agit, selon lui, « du renforcement de la collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la population civile, du renforcement des capacités techniques et matérielles des FDS à répondre aux défis sécuritaires, de l’accélération du processus de réconciliation nationale ». Sur la collaboration entre FDS et population civile, le vice-président a indiqué qu’une méfiance continue d’exister et il a exhorté le président du Faso à trouver des solutions dans un contexte où la collaboration est nécessaire pour relever les défis. «Il faut que les autorités trouvent de nouvelles approches dans la collaboration, aient de la subtilité et respectent les droits des populations ; il faut informer davantage les populations sur les manières de collaborer, assurer la protection des civils qui collaborent ainsi que leurs familles, éviter les coups de publicité qui exposent les populations aux représailles, etc. », a-t-il fait savoir. Ensuite, la CODEL, par la voix de son vice-président, a exprimé ses inquiétudes quant aux capacités techniques et matérielles dont disposent les FDS pour répondre aux défis sécuritaires actuels. « J’appelle la hiérarchie militaire à réévaluer la situation de la répartition des FDS dans les provinces en tenant compte de la nouvelle donne sécuritaire. Il faut renforcer les services de renseignements », a-t-il indiqué. Dans la même optique, la CODEL a appelé le gouvernement à rechercher, par tous les moyens et de toute urgence, les équipements appropriés à la situation actuelle et assurer la formation des FDS à leur utilisation.
Concernant les nouvelles réformes électorales, le vice-président a soutenu que la CODEL a apporté ses contributions à la commission des affaires juridiques et des droits humains lors du processus de révision du Code électoral par l’Assemblée nationale. Daniel Da Hien a salué la nouvelle loi électorale qui prend en compte le vote des Burkinabè de l’étranger mais regrette que d’autres questions importantes n’aient pas été traitées lors de la révision. Se prononçant sur la tenue ou non d’un référendum en 2019, la CODEL se dit favorable à « un vote de toute ou partie de la Constitution par l’Assemblée nationale en vue d’économiser des ressources actuellement nécessaires pour répondre aux nombreuses sollicitations des populations » et d’éviter d’exposer les paisibles populations dans cette période où l’insécurité commence à prendre du terrain.

Ben Issa TRAORE
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