A l’occasion de la journée internationale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre, Plan International a organisé une série d’activités dont une exposition sur les grossesses précoces et le lancement de la campagne « aux filles, l’égalité ». Le vernissage a eu lieu le 11 octobre 2018 à l’espace culturel Dieudonné à Ouagadougou.
Le phénomène de grossesses précoces ne fait que prendre de l’ampleur au Burkina. Ces cinq dernières années, elle est la cause de l’abandon de l’école par plusieurs filles et aussi la cause et/ou la conséquence des mariages précoces. A 12 ans, parfois moins que ça, elles cessent d’être enfants pour devenir adultes et de surcroit mères. Chacune d’elle a son histoire. Certaines ont été violées, d’autres mariées de force et bien d’autres tombées dans le piège par ignorance. En tout cas, elles sont 6 746 jeunes filles Burkinabè à être tombé enceintes au lycée entre 2012 et une partie de l’année 2017. Plan International, à travers une exposition, a mis au grand jour ces différentes histoires. L’ONG qui fait de la lutte contre les grossesses précoces son cheval de bataille a voulu ainsi impacter les esprits par les images. Et quelle date meilleure que celle du 11 octobre, Journée internationale de la jeune fille, pour une telle exposition. L’occasion a aussi été belle pour lancer la campagne « girls get equal » (aux filles l’égalité). L’objectif de cette campagne dirigée par les jeunes et pour les jeunes est d’opérer un changement social en faveur de la jeune fille, afin qu’elle puisse avoir un pouvoir sur sa propre vie et façonner le monde qui l’entoure. Selon la directrice de Plan international pour le Sahel, Dr Fatoumata Haidara, à travers l’éducation des filles et en les supportant dans leurs familles et communautés, les questions de développement dans le monde seront maîtrisées. A l’en croire, plus de 70 pays prennent part à la campagne dont le Burkina. D’ailleurs le Pays des hommes intègres adhère totalement à l’initiative. « L’une des plus belles promesses de l’éducation au Burkina, c’est la scolarisation et le maintien à l’école de toutes les filles de 3 à 16 ans », a indiqué le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro qui n’a pas manqué de féliciter Plan International pour son engagement pour la scolarisation et le bien-être de la jeune fille de l’éducation.