Centre hospitalier universitaire de Tingandogo

Publié le vendredi 12 octobre 2018 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Forum Ivoiro-Burkinabé d`affaires
Un forum économique ivoiro-burkinabè s’est tenu, le jeudi 26 juillet 2018 à Yamoussoukro, en marge des travaux de la 7e au Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC), sous la présidence des Premiers ministres, Amadou Gon Coulibaly et Paul Kaba Thiéba.

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a visité, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tingandogo, le jeudi 11 octobre 2018 à Ouagadougou. Une visite au cours de laquelle, il a échangé avec les responsables du centre sur les principales difficultés rencontrées par l’établissement.

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tingandogo a reçu une visite particulière, le jeudi 11 octobre 2018. En effet, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, s’y est rendu, afin de «s’enquérir de l’état de santé» de l’établissement. Un état de santé, qu’il a trouvé «peu reluisant» au regard des difficultés dont lui ont fait part les premiers responsables du centre.

Ces difficultés, aux dires du directeur général, Dr Alexandre Sanfo, sont d’ordre budgétaire, administratif et opérationnel. «Nous avons des problèmes de subventions, parce que celles que l’Etat nous alloue sont insuffisantes pour acheter les médicaments, pour entretenir l’hôpital de façon générale», a-t-il déploré. En outre, il a fait part au chef du gouvernement d’une autre difficulté, relative au manque de ressources humaines compétentes qualifiées. De ce qu’il a dit, le centre ne dispose que de cinq anesthésistes et 25 chirurgiens.

Ce qui, à son avis, est insuffisant pour faire face aux différentes sollicitations. Une autre préoccupation soulevée par le Dr Sanfo, est la lourdeur des procédures d’achat des consommables. «Beaucoup de gens reprochent au CHU de Tingandogo de ne pas disposer de médicaments, de réactifs, etc», a-t-il regretté, avant d’expliquer que cela est dû à la lourdeur des procédures d’acquisition de ces produits.

«Les procédures actuelles de l’Etat sont très lourdes et ne nous permettent pas d’acheter les médicaments dont nous avons besoin», a-t-il déploré. En outre, il a sollicité l’appui du gouvernement pour la réalisation des différents projets de sa structure. Il s’agit notamment de la finalisation du centre cancérologique, de celui des grands brûlés, de la mammographie, etc. Ces sollicitations ont trouvé une oreille attentive auprès du Premier ministre (PM), qui a instruit sur-le-champ, le ministre de la Santé de faire un rapport détaillé des principales difficultés énumérées.

Cap sur le centre

de cancérologie

Ce rapport, a-t-il précisé, sera soumis dans les plus brefs délais au conseil des ministres pour prendre les solutions appropriées, afin de redonner à ce centre, son éclat d’antan. «Le CHU de Tingandogo doit rester un centre de référence tant au Burkina Faso que dans la sous-région. Au niveau du gouvernement, nous allons prendre les décisions qu’il faut à cet effet», a-t-il promis.

Quant aux différents projets soumis par l’établissement, il a, au nom du gouvernement, pris l’engagement de le doter des moyens nécessaires pour leur réalisation. Et comme pour marquer cet engagement, le PM s’est rendu, à l’issue de sa visite du CHU de Tingandogo, sur le site de construction du centre de cancérologie. Là, il s’est réjoui du fait que les travaux sont à un stade relativement avancé. En effet, le coordonnateur du projet de construction, Benjamin Bamogo, a indiqué que le Bloc A qui concerne la radiothérapie est à un taux d’exécution de 60%. Quant au Bloc B, il est à un niveau d’exécution de 30%. Qu’à cela ne tienne, il a promis que l’équipement sera livré dans les délais au grand bonheur des malades du cancer.

Mais pour cela, il a plaidé auprès du gouvernement pour la mise en place d’un budget complémentaire pour l’acquisition des équipements techniques de médecine nucléaire. Il s’agit, selon ses dires, du Gamma caméra, de la caméra PET et de l’unité du cyclotron. «Les infrastructures de la partie médecine nucléaire sont à un stade avancé mais les équipements techniques n’ont pas encore eu de financement», a-t-il informé, avant de préciser que ces deux entités sont indispensables dans la prise en charge des cancers.

Nadège YAMEOGO

Clotilde Hadofini

BICABA

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