La Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation (HACIAU) a convié les hommes de média à une conférence de presse, le vendredi 16 août 2013, au Premier ministère. Objectif faire connaître la HACIAU à travers sa composition, ses missions et celles confiées à son secrétariat permanent.
La Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation (HACIAU) veut se renforcer et se faire connaître du grand public. Pour ce faire, elle a élaboré un programme d’activités qui ambitionne de travailler au renforcement de sa communication. Cela, en vue de favoriser une large information du public et de promouvoir des actions de sensibilisation sur les problématiques d’armement et de leur utilisation. D’ailleurs, la conférence de presse animée par son secrétaire permanent, le colonel-major Dibana Zerbo, avec à ses côtés le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL), le colonel Christophe Raoul Tapsoba, et le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Dié Millogo, s’inscrit dans ce cadre. Selon le colonel-major Dibana Zerbo, la HACIAU a été créée en 2001, au moment où l’Afrique de l’Ouest connaissait de nombreux conflits, avec notamment ceux du Libéria et de la Sierra-Léone. Ses missions, à travers son secrétariat permanent, se regroupent en trois grandes catégories : le contrôle et l’utilisation d’armes, la prévention du trafic illicite d’armes et l’investigation. Les compétences de la HACIAU sont larges.
Elles se rapportent à toutes les catégories d’armes, y compris les munitions et matériels connexes. En outre, la HACIAU participe à l’élaboration du certificat de destination finale et du certificat de l’utilisation finale, procède à l’inventaire de tous les types d’armes de guerre en dépôt au Burkina et participe à la prévention de tout trafic illicite d’armes, sur le territoire national. L’un des principaux objectifs de la HACIAU, a mentionné le secrétaire permanent du CNLPAL, Christophe Raoul Tapsoba, est d’éviter que les armes partent vers un circuit illicite. C’est pourquoi, dit-il, toute personne désirant acheter ou importer des armes doit avoir une autorisation préalable de la HACIAU.
Et, tout citoyen, a-t-il rassuré, a la possibilité d’acheter ou d’importer une arme, pourvu qu’il procède par la voie légale. Pour ce qui concerne les armes de guerre, a précisé le secrétaire permanent de la HACIAU, ‘’il n’y a que le ministre de la Défense qui peut donner une autorisation’’. Le Burkina, on le sait, partage des frontières avec le Mali et la Côte d’Ivoire, deux pays qui ont connu des conflits armés ces dernières années. Malgré cela, a rassuré le colonel-major Dibana Zerbo, ‘’nous n’avons pas saisi d’armes venant de ces pays. Mais, nous devons être vigilants’’. Par ailleurs, même si la HACIAU entend renforcer sa communication, certaines informations, comme celles relatives au fichier central de l’armement, ne peuvent être portées à la connaissance du public, a-t-il fait remarquer. Très prochainement, la HACIAU entend procéder au recensement des armes dans les Hauts-Bassins, le Sud-ouest et les Cascades. Faut-il le rappeler, le Burkina a signé le traité sur le commerce des armes, le 3 juin 2013, à New York .