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Visite du président de la CENI à l’UPC - Une conférence de presse pour lever toute équivoque

Publié le vendredi 12 octobre 2018  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Aliman Koanda
Visite du président de la CENI à l’UPC - Une conférence de presse pour lever toute équivoque
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Il y a deux jours, le président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Newton Hamed Barry, rendait visite à l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et certaines personnes ont vu en sa démarche une manière «d’enrôler» le parti du Lion à la nouvelle plateforme d’enrôlement et au nouveau code électoral. Mais, il n’en est rien d’après les responsables l’UPC qui ont animé ce 11 octobre 2018 une conférence de presse.

« Nous avons reçu le président de la CENI à sa demande. A travers cette rencontre, il voulait comprendre pourquoi nous avions dit qu’il était un danger pour la démocratie. Il a estimé avoir été personnellement pris à parti. Dans l’approche, nous avons expliqué qu’il faut qu’on dissocie l’individu de l’institution.

Nous n’avons pas de problème particulier avec Newton Barry en tant qu’individu. C’est parce qu’il est président de la CENI que nous lui tenons des observations. Et il a compris. », a expliqué le deuxième vice-président de l’UPC, Adama Sosso, indiquant que c’est simplement sur ce sujet qu’ils se sont expliqué et l’équivoque a été levé.

Tant pis donc pour les « colporteurs » qui ont vu en la récente visite de Newton Hamed Barry aux responsables du parti une stratégie pour trouver un terrain d’entente sur la nouvelle plateforme d’enrôlement. Et non, la rencontre du 9 octobre n’a pas permis de lever ce désaccord. D’ailleurs, ce qui avait été dit a même été répété au président de la CENI qui a voulu savoir si après les échanges, il restait toujours un «danger pour la démocratie ».

« Nous lui avons clairement dit que compte tenu des points de discordance, il reste un danger pour la démocratie jusqu’au lendemain des élections », a relevé Adama Sosso avant d’expliquer la position de son parti par le fait que l’enrôlement par SMS et par appels téléphoniques, tel que prévu dans la plateforme, ouvre la voie à une fraude électronique massive. « La plateforme, testée ou pas, ne nous inspire pas du tout confiance.

Nous la rejetons fermement. », a t-il lancé. Quant au code électoral, il réaffirme aussi que le parti le rejette, notamment en ses dispositions traitant du fichier électoral et en ses dispositions excluant la majeure partie des burkinabè de l’extérieur.

Ses propos seront appuyés par Moussa Zerbo, un autre animateur de la conférence qui a indiqué que l’UPC n’est pas dupe pour ne pas comprendre que lors des élections généralement, les fraudes se passent de façon électronique. Et c’est ce danger, poursuit-il, que les responsables ont senti.

« Nous lui (le président de la CENI, ndlr) avons dit que nous n’avons pas confiance à la plateforme qu’il propose (. . .) Mais le président de la CENI nous a rassuré que le projet sera expérimenté puis évalué. Et si les résultats ne sont pas concluants, elle ne sera pas appliquée ».

N’empêche, ont soutenu les animateurs de la conférence de presse : « quel que soit les résultats de l’expérimentation, nous disons tout simplement que la méthode utilisée n’est pas bonne et nous n’allons pas nous reconnaitre dans cela ».

Halim K
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