Les élèves "encagoulés" appelant leurs camarades à quitter les cours s'exposent à des sanctions, a prévenu mercredi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rémis Dandjounou, invoquant un contexte sécuritaire fragile.
"On ne peut pas accepter que des personnes encagoulées se déplacent avec des armes d'un lycée à un autre pour perturber les cours", a-t-il dénoncé, précisant que "si les élèves veulent aller en grève, ils vont en grève et c'est encadré par les forces de défense et de sécurité".
Des élèves appelant leurs camarades à déserter les cours sont souvent aperçus dans les rues de Ouagadougou, jonchés sur des motos, les visages masqués à l'aide de tissus ou de casques.
Le conseil des ministres a demandé aux ministres de la Sécurité et de l'Education de prendre toutes les dispositions pour que cela cesse, a dit M. Dadjounou.
Il a souligné que le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo allait rappeller aux parents d'élèves et aux acteurs que dans le contexte actuel d'insécurité, "il ne faudra pas qu'on arrive à des situations de bavure puisque quelqu'un ne peut pas se promener dans la ville en cagoule. On ne sait pas qui est qui".
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une montée de l'insécurité et des attaques terroristes sur son territoire qui ont fait plus de 230 morts à ce jour, selon les autorités. La capitale, Ouagadougou, a été visée par trois grandes attaques terroristes en moins de deux ans depuis 2016.