Le Mouvement Tengembiilim Tamassira (MTT), dans le cadre de ses activités, a tenu une conférence publique à Kaya, dans la salle de conférences de la mairie. C’était le samedi 6 octobre 2018. Les échanges ont porté sur le thème « Citoyenneté et gouvernance de la sécurité au Burkina Faso », animé par le Pr Augustin Loada. C’est leur première sortie d’activité. A l’occasion, une pétition a été initiée pour une proposition de loi portant création d’un fonds de solidarité envers les victimes des actes terroristes.
« Citoyenneté et gouvernance de la sécurité au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que le MTT a tenu sa toute première conférence publique à Kaya, le samedi 6 octobre 2018, dans la salle de conférences de la mairie. Pourquoi avoir choisi la ville de Kaya pour cette première sortie nationale ? Selon le modérateur, Malick Simporé, point focal du mouvement à Kaya, le Pr Loada a toujours été satisfait de la mobilisation sans faille des jeunes de Kaya.
Et cela s’est confirmé ce jour, car la salle était pleine à craquer : jeunes, femmes, toutes les couches sociales étaient représentées, notamment les élèves et les étudiants. Revenant sur le thème, le Pr Augustin Loada, dans sa communication, a estimé qu’ « en tant que citoyens, nous avons des droits et des devoirs. Mais également, nous devons apporter, chacun, sa contribution pour un Burkina nouveau». Tout au long de cette conférence, il a évoqué trois aspects, à savoir la citoyenneté, la gouvernance et la sécurité. Pour lui, « une bonne gouvernance de la sécurité conditionne notre sécurité collective».
Une pétition de 15 000 signatures attendue
Cela répond à l’objectif du MTT qui est de promouvoir la conscience et l’engagement citoyens et la culture démocratique au Burkina Faso. Et l’une des visions du mouvement, c’est d’amener les citoyens à être responsables en agissant collectivement dans la construction de la Nation. Sur le plan sécuritaire, au regard du changement du mode d’attaque des terroristes qui posent maintenant des mines artisanales à l’Est, au Sahel et au Nord, il est indéniable que notre armée doit adapter son mode de patrouille et de conception des convois. Et cela passe nécessairement par la mise en place d’une unité de déminage de nos routes et des lieux stratégiques, a indiqué Pr Loada.
Pour y parvenir, il faut l’union franche de toutes les couches sociales du Burkina. Il a indiqué qu’il faut aussi que les compétences, au niveau de l’armée, puissent être judicieusement exploitées, en vue d’une réelle unité dans notre armée. C’est en cela que « des citoyens peuvent prendre des initiatives pour participer à la sécurisation des biens et des personnes, comme les initiatives de sécurité privée et les groupes d’autodéfense. (NDLR : Koglwéogo et dozos)», a ajouté Augustin Loada.
L’autre aspect évoqué lors de la conférence est la pétition initiée depuis juillet dernier par le MTT, qui consiste à mobiliser 15 000 signatures des citoyens afin de soumettre un projet de loi portant création d’un fonds de solidarité envers les victimes des actes de terrorisme et de l’extrémisme violent. Cela doit non seulement concerner les FDS, mais aussi des citoyens qui ont été victimes.
« Notre défi, c’est d’abord d’arriver à mobiliser les 15 000 signatures pour les présenter au niveau de l’Assemblée nationale, afin qu’une loi puisse être votée pour soulager nos FDS et les populations victimes », a confié Malick Simporé, point focal du MTT à Kaya. Selon lui, c’est en cela que la société civile joue pleinement son rôle. Il a lancé un appel à la jeunesse de Kaya à se mobiliser fortement pour une collaboration totale aux côtés de nos FDS.
Par ailleurs, le Pr Augustin Loada appelle les Burkinabè à plus de tolérance et d’union autour du gouvernement, car la lutte contre le terrorisme n’est pas l’affaire seule de l’Etat. Et d’ajouter qu’« en tant que citoyens, nous avons le droit de vivre en sécurité. Mais aussi, nous avons le devoir de contribuer à cette sécurité». Ce fut une opportunité pour le mouvement, de présenter le point focal de Kaya et les démembrements venus de Boussouma, Pissila, Mané, Barsalogho et Pibaoré.