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TICAD 2019: les ministres plaident pour un multilatéralisme renforcé

Publié le lundi 8 octobre 2018  |  Sidwaya
Rupture
© aOuaga.com par AO
Rupture de jeûne: Le ministre des affaires étrangères offre un diner aux ambassadeurs
Dimanche 03 juin, Ouagadougou. Le ministre des affaires étrangère, Alpha Barry, a offert un diner aux ambassadeurs pour la rupture de jeûne.
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La réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique s’est tenue, le samedi 6 octobre 2018 dans la capitale japonaise.

Contrairement à la réunion des experts, celle des ministres pour préparer la TICAD 2019 s’est déroulée dans la sérénité le 6 octobre 2018 à Tokyo. Le ministre des Affaires étrangères du Japon, Taro Kono, a indiqué que son pays a toujours été aux côtés de l’Afrique, avec une attitude de collaboration sincère pour relever ses défis et encourager sa transformation.

Il a présenté les progrès accomplis par le Japon lors des TICAD précédentes. Il a fait savoir que le « pays du Soleil levant » en 2017, est allé au-delà de l’objectif de 32 milliards de dollars américains annoncés, sur une période de 5 ans, à compter de 2013, lors de la Ve édition de cette rencontre africano-japonaise. De même, le ministre des Affaires étrangères de l’archipel asiatique a fait savoir que son pays a déjà engagé 16 milliards de dollars US en 2017 sur une promesse initiale de 30 milliards en 2016 pour l’initiative « Investissement pour l’avenir de l’Afrique ».

Au regard des progrès enregistrés, il a encouragé le secteur privé japonais à investir davantage pour l’Afrique. M. Kono s’est félicité des efforts déployés par le continent africain notamment à travers la signature de l’accord pour la création de la zone de libre-échange continentale africaine ainsi que le lancement d’un marché unique du transport aérien. Cependant, il a fait observer qu’il est essentiel que les pays africains améliorent leur environnement commercial par des accords bilatéraux d’investissement et fiscaux, le maintien d’une microéconomie stable.

Il a attiré leur attention sur l’expansion rapide des dépenses publiques et la hausse des emprunts privés à des taux élevés. « Il est important que les prêteurs et les emprunteurs s’assurent que les dettes soient remboursables, transparentes et que la solidité budgétaire ne soit pas détériorée », a-t-il conseillé.

Des actions concertées contre le terrorisme

Autrement, a prévenu Taro Kono, le pays bénéficiaire tombera inévitablement dans un état de surendettement, l’empêchant de bénéficier des prêts commerciaux concessionnels. Il a salué l’initiative ayant permis d’intégrer des organisations de la société civile à la rencontre entre les deux entités partenaires. « Le Japon est déjà prêt à maintenir un système de commerce plurilatéral, juste et libre. Je souhaite réaffirmer la détermination de notre pays à ce cadre unique, transparent et inclusif avec l’ensemble des parties prenantes », a-t-il promis.

Le représentant du président en exercice de l’Union africaine, le Rwandais Olivier Nduhungirehe, a affirmé que la rencontre de Tokyo est une opportunité de revenir sur les enjeux et succès-clés. Pour lui, 2018 a été, au plan stratégique, une année importante dans le développement socioéconomique de l’union et de l’agenda africain. Il a loué la signature d’un accord de libre-échange africain en mars 2018 et s’est réjoui d’un protocole pour la libre circulation des personnes, du marché de l’aviation, tous parachevés en début d’année en cours.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Burkina Faso, Alpha Barry, au cours d’une plénière intitulée : « tendances et défis depuis la TICAD VI », tenue après la cérémonie d’ouverture, a plaidé pour un partenariat gagnant-gagnant entre l’Afrique et le Japon. Il a relevé des avancées concernant la transformation économique structurelle, la promotion de systèmes de santé, ainsi qu’une stabilité sociale.

Pour lui, il faut insister sur le rôle important joué par le secteur privé dans le partenariat africano-japonais. Il s’est dit convaincu que c’est par le renforcement des partenariats entre les acteurs privés et le secteur public, que les liens de coopération économique entre l’Afrique et le Japon seront efficaces. Toutefois, il a déploré que l’économie mondiale soit de plus en plus en proie aux tentations de repli sur soi.

« Nous devons soutenir fermement la perspective de renforcement du multilatéralisme afin de bâtir un partenariat plus solidaire et plus prospère », a-t-il plaidé. Alpha Barry a, en outre souligné la nécessité de relever les défis de la complémentarité entre les économies nationales, à travers l’amélioration de l’environnement des affaires par des accords d’investissements. Il a insisté sur un partenariat renforcé par des actions concertées pour lutter contre le terrorisme qui, selon lui, est une menace à la sécurité des Etats africains et, partant, un danger contre les initiatives de développement.

Anselme KAMBIRE
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