L’interconnexion électrique de 225 kV reliant Bolgatanga (Ghana) et Ouagadougou (Burkina Faso) vient d’être officiellement inaugurée par les présidents des deux pays, a-t-on appris samedi, de source médiatique.
Selon le journal en ligne Lefaso.net, l’inauguration de l’infrastructure est intervenue, dans l’après-midi du vendredi à Zagtouli, à quelques kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue ghanéen, Nana Akufo-Addo.
A l’occasion, rapporte le site d’information, le ministre en charge de l’énergie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo a déclaré qu’«aujourd’hui, l’énergie est au cœur du développement. Sans énergie, (…) l’économie prend un coup».
Fonctionnelle depuis juin 2018, l’interconnexion électrique de 225 kV Bolgatanga-Ouagadougou, a coûté globalement 55,6 milliards de francs CFA, financés essentiellement par les partenaires techniques et financiers du Burkina.
La Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) a financé l’interconnexion à hauteur de 1,7 milliard de francs CFA et GRIDco (société publique de transport d’électricité du Ghana) a contribué avec un montant de 1,3 milliard de francs CFA.
Le projet a permis l’électrification de 25 villages le long de la tracée de l’interconnexion à travers deux sociétés burkinabè, fournissant ainsi de l’électricité à près de 3 500 nouveaux ménages, soit plus de 2 100 personnes, notamment en milieu rural.
De l’avis du Directeur général (DG) de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, cette ligne aura un impact majeur sur la qualité de service de sa structure et devrait permettre de réduire les délestages causés par déficit énergétique.
De son côté, le ministre en charge de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo a expliqué que l’importation de l’énergie à partir du Ghana permettra au Burkina Faso de réduire les subventions de l’État dans la production de l’énergie.
Au Burkina Faso, l’électricité reste inaccessible à la grande majorité de la population, particulièrement celle vivant dans les zones péri-urbaines et rurales, qui concentrent plus de 73% de la population totale du pays, contre 23% en zone urbaine.