Ouagadougou, -Plus d’un millier d’enseignants burkinabè ont battu vendredi le pavé pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, en particulier, l’application intégrale d’un protocole conclu avec le gouvernement en janvier 2018, a constaté l’AIB.
Partis de la Bourse du travail de Ouagadougou, de nombreux membres et sympathisants de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), ont marché pacifiquement en direction du ministère de l’Education nationale (environs 2,5 km).
‘’Mobilisation et lutte’’, ‘’Oui à l’application du protocole d’accord’’, scandaient entres autres les manifestants, encadrés par des policiers.
Au ministère de l’Education nationale, le coordinateur de la CNSE, Bonaventure Belem a remis au ministre Stanislas Ouaro, un cahier de doléances.
La CNSE exige la prise de mesures pour garantir l’éducation aux enfants sur toute l’étendue du territoire, dans un contexte marqué par la montée du terrorisme.
La coalition syndicale a aussi requis l’application intégrale du protocole d’accord du 27 janvier 2018 qui avait permis de mettre fin, à plusieurs séries de grèves.
Pour la CNSE, il reste «des points extrêmement importants de cet accord qui ne sont toujours pas satisfaits malgré les échéances échues».
Stanislas Ouaro a soutenu que le gouvernement est engagé à mettre en œuvre le protocole, non seulement pour satisfaire la corporation, mais surtout parce que le gouvernement est convaincu que la mise en œuvre de ce protocole d’accord va promouvoir un système éducatif équitable, accessible et de qualité au Burkina Faso.
La marche de la CNSE a eu lieu en marge de la 24e Journée mondiale de l’enseignant, placé sous le thème : «le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié».
Selon l’UNESCO, près de 264 millions d’enfants ne sont pas scolarisés dans le monde et pour réaliser les objectifs de l’agenda Éducation 2030, d’un enseignement primaire et secondaire universel, le monde a besoin de recruter près de 69 millions de nouveaux enseignants.