Le doyen des juges d'instruction du Burkina Faso s'est-il rendu coupable de tentative d'escroquerie au jugement en France ? C'est en tout cas l'accusation lancée par l'avocat de François Compaoré, le frère de l'ex-chef de l'Etat, dont Ouagadougou réclame l'extradition à Paris, pour « incitation à l'assassinat » du journaliste Norbert Zongo, en 1998.
Concernant la demande d’extradition, la justice française rendra son délibéré le 5 décembre, le temps d'étudier des éléments complémentaires qu'elle avait réclamés à l'Etat burkinabè. Mais problème : parmi ces éléments constitués majoritairement de témoignages, Maître Pierre-Olivier Sur a dénoncé lors de l'audience, mercredi à Paris, un faux en écriture publique émis par le juge Zerbo.
Les affirmations de Me Sur sont lourdes. L'avocat de François Compaoré a accusé nommément le doyen des juges d'instruction burkinabè d’avoir falsifié un procès-verbal d'audition avant de le livrer à la justice française : « Par exemple, tel témoin qui dit : j’ai vu des hommes masqués. Et le juge rajoute dans son PV de synthèse : ils étaient masqués est ils avaient des armes. »... suite de l'article sur RFI