Les déclarations défavorables à la mise en place du sénat au Burkina Faso se poursuivent. Une quarantaine de Burkinabè vivant à Dakar au Sénégal ont rédigé la leur qu’ils ont nommée « La Déclaration de Dakar », accompagnée d’une lettre ouverte au Président du Faso (cliquez ici : « Monsieur le Président, la démocratie c’est le respect du choix du peuple libre, mais pas le silence d’un peuple apeuré »). Ils y annoncent leur désapprobation pour la mise en place du sénat, la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè et l’expulsion des étudiants des cités universitaires.
Chers compatriotes,
Acteurs du débat politique national,
Acteurs de la société civile burkinabè,
La situation sociopolitique nationale burkinabè depuis quelques mois est sujette à des tensions et des soubresauts tous relatifs à la question de la création d’un sénat et à celle de la vie chère. Ces questions et principalement celle relative à la création du sénat clivent actuellement notre nation et mettent face à face deux blocs : l’un favorable et l’autre défavorable à l’institution de cette deuxième chambre du parlement.
Au-delà du fait qu’il parait évident que le débat n’a pas été mené de la façon la plus large possible, nous observons que les uns et les autres usent de multiples moyens pour affirmer leurs positions et ces dernières semaines, ce bras de fer qui jusque-là se déroulait dans un certain cadre, s’est déporté dans la rue, attisant encore plus les passions et donnant lieu à un climat social de plus en plus délétère.
« Dans la situation actuelle, nous pouvons et devons donner notre point de vue »