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Burkina Faso : au moins six membres des forces de défense et de sécurité tués en un jour (SYNTHESE)

Publié le vendredi 5 octobre 2018  |  Xinhua
Ouagadougou:
© aOuaga.com par Atapointe
Ouagadougou: les 500 pensionnaires du Prytanée Militaire de Kadiogo échangent avec le groupe Magic System
Jeudi 7 décembre 2017. En marge de son séjour dans la capitale burkinabé, le groupe Magic System a visité le Prytanée Militaire de Kadiogo (PMK), établissement d`enseignement secondaire burkinabè dépendant du ministère de la défense et situé à proximité de Ouagadougou, sur le site militaire de Kamboincè
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La journée de ce jeudi a été sanglante au Burkina Faso, où au moins six membres des forces de défense et de sécurité ont été tués dans des attaques terroristes, notamment dans le nord et l'est du pays, alors que le Parlement remettait le même jour au chef d'Etat Roch Marc Christian Kaboré un rapport sur la situation sécuritaire de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

"Au moins six militaires burkinabè ont été tués, jeudi, au passage de leur véhicule sur une mine à Bartiébougou à 45 kilomètres de Gayeri à l'est. Dans la riposte, trois assaillants ont été tués", a déclaré une source sécuritaire à Xinhua. Plusieurs médias locaux évoquent le chiffre de "sept morts".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un détachement de la Gendarmerie nationale basé à Inata dans la province du Soum (nord) a été la cible d'une "attaque de grande envergure perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés", selon le ministère en charge de la Sécurité.

Le bilan officiel de cette attaque fait état d'un gendarme burkinabè tué et d'un autre blessé à la jambe. Le ministère en charge de la Sécurité indique que les assaillants ont subi "d'énormes pertes" et ont été "mis en déroute".

L'armée française aurait apporté son appui à l'armée burkinabè pour "neutraliser les assaillants" qui étaient en direction du Mali.

"Une colonne de plusieurs motos quittant la zone en direction du nord a été détectée par le drone Reaper. Après avoir observé le comportement du groupe et levé le doute sur la nature terroriste de celui-ci, une frappe aérienne a été réalisée dans la nuit par les deux Mirage 2000", a indiqué l'état-major de l'armée française dans un communiqué cité par la presse burkinabè.

A noter que le Burkina Faso fait l'objet d'attaques terroristes depuis plus de trois ans, qui ont fait près de 230 morts parmi les forces de défense et de sécurité et les civils, selon le chef de la diplomatie Alpha Barry qui s'exprimait la semaine dernière devant l'ONU.

Jadis concentrées au nord du pays, les attaques ont gagné progressivement d'autres régions, dont celle de l'Est qui abrite une vaste aire forestière où des cellules terroristes comptent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.

Ce jeudi, une délégation de l'Assemblée nationale conduite par son président Alassane Bala Sakandé a remis au chef d'Etat Roch Marc Christian Kaboré le rapport général de la commission ad hoc du Parlement sur la sécurité.

Le Parlement burkinabè, au terme d'une session extraordinaire sur la situation sécuritaire du pays, avait fait 14 recommandations, dont un recrutement "massif" des jeunes dans l'armée.

"Nous souhaitons qu'au niveau du gouvernement et cette fois-ci, nous avons insisté auprès du président du Faso, que les recommandations que nous avons eues à faire, soient suivies d'effet", a dit Alassane Bala Sakandé.

Après avoir annoncé la création d'une brigade spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a adopté un décret permettant de prendre en charge les soldats, leurs ayants-droit en cas de blessures graves ou de décès sur les théâtres d'opération.

Samedi dernier, plusieurs milliers de personnes sont descendus dans les rues de Ouagadougou, à l'appel de l'opposition politique, pour exiger du gouvernement des solutions durables aux attaques terroristes, selon des médias locaux.

Les autorités nationales et religieuses du Burkina Faso ont annoncé l'organisation, samedi prochain, d'une "Journée nationale de jeûne et de prière", contre le terrorisme. F
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