Au mois de mai dernier, une violente pluie a arraché le toit de l'un des bâtiments de l’école primaire publique « B » de Tenado, une commune rurale de la province du Sanguié, dans le Centre-Ouest. Jusqu’au 1er octobre 2018, jour de la rentrée des classes, le bâtiment n’était toujours pas réhabilité, laissant ainsi 153 élèves sans classes. Constat.
Vêtu de ses plus beaux habits, son sac au dos, Hervé Bado se rend, tout joyeux, à l'école primaire publique «B» de Tenado. Agé de sept ans, le garçonnet fait, en effet, ses premiers pas à l'école, ce 1er octobre 2018. Mais, il ne franchira pas la porte de la classe de CP1, du moins en ce jour de rentrée officielle des classes. En effet, en mai dernier, une violente pluie a eu raison de la toiture du bâtiment abritant les classes de CP1, CP2 et CE1. « C’est mon premier jour d’école, mais on nous a demandé de rester dehors, car notre classe a besoin d’être réfectionné », confie-t-il, sourire aux lèvres. Malheureusement, il n’aura pas la joie de s’asseoir sur un table-banc. Tout comme lui, ses camarades ont passé le restant de la journée dans la cour dudit établissement. Et ils pourraient passer un bout de temps dans cette situation, à entendre le maire de la commune rurale de Ténado, Yoma Batiana. Toutefois, il rassure les élèves, les parents et le corps enseignant que le problème sera résolu très bientôt. «Dans deux semaines au plus tard, les élèves regagneront leurs salles de classe », promet-il, avant de souligner que sa commune dispose d'un budget limité. Pour le moment, il sollicite la compréhension des encadreurs pour les désagréments causés et les invite à élaborer un programme prenant en compte les 153 enfants (87 filles et 66 garçons), qui sont momentanément «sans abri». Par ailleurs, indique M. Batiana, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas Ouaro, a été informé de la situation et des dispositions ont été prises au niveau gouvernemental pour donner un nouveau toit au bâtiment endommagé. En conseil des ministres, précise-t-il, un marché a été lancé et une entreprise retenue. Un marché de gré à gré a été accordé, et le contrat a été signé avec l’entreprise attributaire. Mais pour des raisons de procédures, les finances ne sont pas encore acquises. A entendre l’édile Batiana, le bâtiment sera réhabilité, une fois que l’entrepreneur entrera en possession des fonds. Le bâtiment a été décoiffé complètement et vidé de ses tables bancs. Construit depuis 1984, cette infrastructure, à vue d’œil, est en état de délabrement avancé car, la saison des pluies y a laissé des traces bien visibles. Une reconstruction serait appropriée au lieu d’une réhabilitation, à en croire certains témoignages.