Le Burkina Faso a enregistré de grands bonds dans le domaine de la Gestion des finances publiques (GFP) entre 2001 et 2010, selon le rapport 2012 d’évaluation conjointe de la réforme de la GFP gérée par la Banque africaine de développement (BAD), le Danemark et la Suède.
Des améliorations majeures ont été obtenues et des progrès notables ont réalisés dans tous les domaines du système de la GFP ces dix dernières années au Burkina Faso. Un exemple palpable, la création d’une Cour des Comptes fonctionnelle et indépendante, conformément aux exigences des directives de l’UEMOA.
Selon la Banque mondiale, la Revue des Dépenses Publiques 2009 a indiqué que «le Burkina Faso fait office de leader de la GFP en Afrique ».
Trois facteurs ont milité au succès des réformes de la GFP au Burkina Faso : un engagement politique clair et durable pour le processus de réforme, un cadre solide pour la mise en œuvre des réformes et leur coordination technique, et un cadre structuré pour la coordination de l’appui des PTF au programme, le suivi des progrès et la gestion du dialogue avec les parties prenantes extérieures et nationales.
Selon le rapport, les capacités techniques et les qualités de managériales des fonctionnaires ayant des responsabilités au niveau de la GFP sont substantiellement supérieures à la moyenne de l’Afrique subsaharienne.
Du reste, l’Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF), avec ses 20 années d’existence et d’expérience et qui produit chaque année des diplômés en gestion financière et en comptabilité publique constitue un autre facteur significatif.
Le rapport se base sur les critères d’évaluation de l’OCDE et porte ainsi sur la pertinence, l’efficience, l’efficacité et la durabilité du programme général de réforme de la GFP et de l’appui extérieur fourni.
L’objectif global étant de tirer des enseignements sur (i) les types de réforme de la GFP mis en œuvre et leur interaction avec le contexte du Burkina Faso et (ii) les mécanismes de l’appui extérieur qui ont le plus contribué à leur succès.
Ce succès se traduit par des améliorations de la qualité des systèmes budgétaires, qui sont principalement mesurées grâce à l’évolution des indicateurs du cadre d’évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA) et des apports narratifs du PEFA.