A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, environ 500 000 tonnes de déchets solides municipaux sont produits par an, a-t-on appris dimanche du ministère burkinabè en charge de l'Habitat.
Citant les chiffres de la direction du développement durable de la commune de Ouagadougou, le ministre en charge de la l'Habitat Maurice Dieudonné Bonanet a déclaré que la production de déchets dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso la deuxième ville du pays, était estimée en 2015, à 0,5 kg par jour et par personne.
M. Bonanet s'exprimait en prélude à la commémoration de la 33ème Journée Mondiale de l'Habitat prévue ce lundi 1er octobre 2018, sous le thème "la gestion des déchets solides municipaux".
Il a expliqué que la gestion des déchets urbains représente aujourd'hui, un véritable enjeu pour les villes, tant aux niveaux financier, environnemental que du développement urbain durable.
"Certes des efforts sont entrepris par les différents acteurs tant publics que privés, mais force est de reconnaître qu'avec l'urbanisation rapide couplée à l'étalement des villes, ces actions demeurent très insuffisantes pour une prise en charge véritable de cette question", a-t-il indiqué.
Pour le ministre, la gestion des déchets solides municipaux est l'affaire de tous, et nécessite cependant une forte implication tant des décideurs politiques que des populations au niveau local.
"Pour cela, j'invite chaque citoyen à maintenir son milieu de vie propre", a-t-il lancé ajoutant que la population urbaine du Burkina Faso qui est estimée à 31,50% en 2016, croit deux fois plus vite que la population nationale et pourrait atteindre 39,6% à l'horizon 2025.
Ce rythme d'urbanisation associé à l'étalement de des villes entraîne une accumulation rapide de déchets urbains et par conséquent une hausse de la production de déchets constituant ainsi une menace pour la qualité de l'environnement et du cadre de vie des populations urbaines, selon le ministre.