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Message des Ministres en charge de l’éducation à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire 2018-2019

Publié le mardi 2 octobre 2018  |  Service d’Information du Gouvernement
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© Autre presse par DR
Prise de contact Roch/Gouvernement remanié
Le Président du Faso a pris contact avec le gouvernement Paul Thiéba III ce jeudi 1er février à la Présidence du Faso. 9 nouveaux ministres ont fait leur entrée dans ce gouvernement dont le remaniement a été opéré mercredi nuit. photo: Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation
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Chers invités, actrices et acteurs de l’éducation,

Nous avons coutume, le 1er octobre de chaque année d’exprimer à la nation toute entière tout l’espoir que le Gouvernement du Burkina Faso fonde sur son système éducatif. Nous voudrions, au nom de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, du Gouvernement et des Ministres en charge de l’éducation, saisir la solennité du moment, pour souhaiter aux élèves et étudiants, aux enseignants et à tous les autres travailleurs de l’éducation, à tous les partenaires et acteurs de notre système éducatif, une bonne rentrée scolaire et universitaire 2018-2019.

Le thème retenu pour ce lancement officiel est : « Renforcer la résilience de la communauté éducative face au défi sécuritaire : gage pour l’atteinte de l’objectif de l’éducation pour tous ».

Ce message de rentrée nous donne l’opportunité de tirer les enseignements de l’année scolaire précédente et de jeter un regard prospectif sur celle à venir, afin de l’envisager avec sérénité en prenant en compte ce thème combien évocateur.

Mesdames et Messieurs, actrices et acteurs de l’éducation,

Le défi sécuritaire auquel notre pays est confronté met à rude épreuve la paix sociale, la cohésion et les efforts de développement du pays en général.

Le monde de l’éducation reste particulièrement vulnérable aux perturbations causées par les menaces et attaques terroristes récurrentes. En témoigne l’organisation des sessions spéciales du CEP, du BEPC et du baccalauréat dans les régions du Sahel et du Nord. C’est le lieu pour nous de renouveler nos remerciements et félicitations aux acteurs dont l’engagement et le sacrifice ont permis aux élèves qui ont été contraints d’interrompre les cours, de passer les examens scolaires à l’instar des autres élèves du reste du pays.

Mesdames et Messieurs, actrices et acteurs de l’éducation,

Si le contexte sécuritaire préoccupant a été le facteur principal des perturbations du déroulement normal des activités éducatives, nous ne pouvons passer sous silence les facteurs liés à la lutte des partenaires sociaux de l’éducation pour de meilleures conditions de vie et de travail. Ces débrayages actifs ont failli remettre en cause la validité même de l’année scolaire, n’eurent été les efforts conjugués du Gouvernement, des institutions républicaines, de la société civile, des personnes de ressources, en un mot, de toute la nation pour faire prévaloir l’esprit de dialogue et de recherche de l’intérêt supérieur de la nation.

Nous saisissons donc l’occasion pour remercier les acteurs de l’éducation et les partenaires sociaux qui ont su faire preuve de compréhension et de dépassement de soi, permettant ainsi d’aboutir à la signature d’un protocole d’accord dont la mise en œuvre par le Gouvernement connait des avancées significatives. Je puis vous assurer qu’aucun effort ne sera ménagé pour le respect des engagements pris par le Gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux.

Mesdames et Messieurs, actrices et acteurs de l’éducation,

Renforcer la résilience de la communauté éducative face au défi sécuritaire pour atteindre l’objectif ultime de l’éducation pour tous est un engagement des autorités des ministères en charge de l’éducation qui se veut une démarche stratégique dans le secteur de l’éducation pour garantir à court terme une bonne année scolaire 2018-2019 et à long terme, pérenniser les actions en faveur de l’éducation. Cette option se justifie en raison d’un ensemble de facteurs qui relèvent d’une part des indicateurs de l’éducation qui ne présentent pas une situation reluisante, notamment dans la région de l’Est et d’autre part des conditions de vie et de travail des acteurs étatiques en général et de ceux de l’éducation en particulier.

Au niveau de l’éducation préscolaire

Les données statistiques nous révèlent un taux de préscolarisation de 3,9%. Ce taux montre un niveau de préscolarisation faible et appelle à plus d’engagement pour offrir à plus d’enfants burkinabè l’accès aux structures d’éducation préscolaire. L’objectif de 7% de préscolarisation fixé par le PNDES doit être atteint et toutes les dispositions seront prises à cet effet.

Toujours selon les statistiques, 895 Centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP), 154 Bisongo ont été fonctionnels au cours de l’année scolaire 2017-2018. L’effectif des enfants dans les CEEP publics est de 20 080, soit un taux d’accroissement de 15% par rapport à l’année dernière. Quant aux Bisongo, les effectifs sont de 10 347 auditeurs contre 17 310 l’année dernière.

L’effectif du personnel enseignant, c’est-à-dire les moniteurs d’éducation des jeunes enfants (MEJE) et les éducateurs des jeunes enfants (EJE) est de 630 au public avec un ratio de 31 auditeurs par éducateur. D’importantes disparités régionales sont à signaler à ce niveau. Pour les structures communautaires (Bisongo), elles sont animées par 157 petits papas et 874 petites mamans.

Le nombre d’encadreurs pédagogiques du préscolaire s’avère insuffisant : seulement une soixantaine d’inspecteurs d’éducation des jeunes enfants (IEJE) qui œuvrent aussi bien dans les structures centrales que déconcentrées. Il est donc important que la formation du personnel préscolaire soit opérationnelle au niveau des structures de formation du MENA.

Pour ce qui est de la région de l’Est, le taux de préscolarisation est de 1,3% contre un taux national de 3,9%. En termes de structures et de salles d’activités du préscolaire, l’Est ne compte que 23 CEEP contre 715 au niveau national et 69 salles de classes contre 2017 pour le niveau national. Le personnel enseignant du préscolaire à l’Est se chiffre à 123 personnes.

Au niveau de l’enseignement primaire

Le taux brut de scolarisation (TBS) au primaire était de 88,5% pour l’année scolaire 2017-2018.

En ce qui concerne la formation initiale des enseignants du primaire, le Burkina Faso compte à ce jour huit (08) Ecoles Nationales des Enseignants du primaire (ENEP) fonctionnelles.

Concernant les résultats scolaires, la région de l’Est a enregistré cette année 2018 au CEP un taux de succès de 70,11%, soit 73,41 % pour les garçons et 66,90 % pour les filles, contre 64,82% de réussite au niveau national.

Quant à la province du Gourma, le taux de succès au CEP y est de 67,46 %, soit 71,35 % pour les garçons et 64% pour les filles.

Au cours de l’année 2017-2018, 65 133 salles de classes ont été fonctionnelles dont 926 relevant des écoles bilingues. On dénombre 49 792 salles de classes fonctionnelles au public et 15 341 au privé.

L’effectif des élèves en 2017-2018 au niveau national est de 3.206.060 dont 42 121 pour le bilingue. Cet effectif a connu une hausse de 1,78 % par rapport à l’année dernière. La proportion des filles dans l’effectif total est de 48,7%. L’effectif des élèves au public est de 2.555.345, soit 79,7% de l’ensemble des élèves.

Les cours ont été assurés par 80 713 enseignants dont 66 082 enseignants titulaires avec un ratio élèves/enseignant de 48,5. La proportion des enseignants du privé est de 21,9%.

L’effectif total des encadreurs du primaire sur le terrain est de 4 696, composé de 2 915 instituteurs principaux (IP), 917 conseillers pédagogiques itinérants (CPI) et 864 inspecteurs de l’enseignement du 1er degré (IEPD), d’où les ratios d’encadrement de 28 enseignants pour un IP, 88 pour un CPI et 93 pour un IEPD. Or, les normes (PDSEB) prévoient 18 enseignants pour un IP, 60 pour un CPI et 120 pour un IEPD.

Mesdames et Messieurs, Honorables invités

Pour cette rentrée scolaire 2018-2019, le MENA va accueillir 1 500 nouveaux Instituteurs Adjoints Certifiés (IAC), 800 Professeurs certifiés de CEG dont 300 sortants de l’IDS et 500 sortants de L’ENS/UK.

Pour l’encadrement pédagogique, 395 encadreurs du primaire dont 50 IEPD, 50 CPI, 250 IP option classique et 45 IP option non formelle sont recrutés. De plus, des personnels d’administration et de gestion au nombre de 131 sont disponibles.

Chers élèves et étudiants, Partenaires de l’éducation,

Au niveau de l’enseignement post-primaire et secondaire

Pour l’année scolaire 2016/2017, le nombre d’établissements fonctionnels étaient de 3 001 dont 1 211 CEG publics, 545 lycées publics et 1 245 établissements privés. Les effectifs des élèves étaient de 501 781 dont 225 236 filles soit 44,9% du total.

L’examen du BEPC, session 2018 a connu la participation de 333 807 élèves avec un résultat de 130 872 admis, soit un taux de réussite de 42,9 %.

Dans la région de l’Est, le nombre total des candidats était de 21 080, dont 8 374 admis, soit un taux de 40,75%.

Pour le baccalauréat, session 2018, au plan national, le nombre total de candidats s’élevait à 93 275 avec un nombre d’admis de 38 178, soit 40,93% de taux d’admission.

Dans la région de l’Est, l’effectif des candidats était de 4 636 avec 1 700 admis soit un taux de 37,75%.

Au niveau de l’enseignement privé, on note l’existence de 4 142 établissements fonctionnels dont 306 préscolaires, 2 211 primaires, 994 post primaires et 631 lycées. Pour terminer, 21 nouveaux établissements privés conventionnés ont été autorisés à recevoir des élèves admis aux concours scolaires.

Le fait marquant à l’orée de cette rentrée scolaire et universitaire est sans conteste l’initiative que le MENA a prise pour règlementer le secteur de l’enseignement privé.

En effet, le département, après une minutieuse enquête sur le terrain, a pu recenser 649 établissements privés non règlementaires, au nombre desquels 423 sont récupérables en termes d’infrastructures et d’espaces. Ceux-ci ont un sursis de six mois pour se conformer aux normes. On note malheureusement 226 autres établissements à fermer en raison de leur emplacement inapproprié, de salles de classes non conformes et de personnel non qualifié entre autres. Tout en reconnaissant la contribution significative du secteur privé dans notre système éducatif, nous ne pouvions tolérer une situation qui serait préjudiciable à la politique d’une éducation de qualité pour nos enfants.

Dans le cadre de la relecture des textes régissant le pilotage des structures de l’éducation nationale, quatorze (14) textes sur un total de trente-trois (33) ont été relus. L’objectif est de permettre au MENA de mettre à la disposition des acteurs des textes adaptés au contexte d’organisation et de fonctionnement des structures du préscolaire, du primaire, du post-primaire et du secondaire de l’éducation formelle

Honorables invités, Mesdames et Messieurs

Au niveau de l’enseignement supérieur :

Notre pays compte à ce jour sept universités autonomes (UO1-JKZ, UO2, UNB, UNZ, UOHG, UDDG, U-FADA), six centres universitaires polytechniques (Gaoua, Kaya, Dori, Tenkodogo, Banfora et Manga). On note également l’ouverture effective de l’école polytechnique de Ouagadougou avec la prise en compte des classes préparatoires d’entrée dans les grandes écoles, l’opérationnalisation en cours de l’Université virtuelle du Burkina Faso et la mise en place de la plateforme « CAMPUSFASO ». A côté de ces efforts du Gouvernement, nous saluons la contribution des promoteurs privés par l’animation de cent vingt-quatre institutions privées d’enseignement supérieur, majoritairement concentrées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Avec le contingent de nouveaux bacheliers, 38 000 au Burkina Faso et spécialement celui en provenance de la Côte-d’Ivoire qui est d’environ 5 000 étudiants, l’enseignement supérieur s’apprête à accueillir un effectif total da moins 40 000 nouveaux étudiants, tous niveaux confondus, dans le public et dans le privé. C’est un défi énorme à relever au regard des difficultés structurelles et conjoncturelles qui minent le système d’enseignement supérieur. Nous en appelons à l’engagement de l’ensemble des acteurs pour une année académique réussie. On note aussi la poursuite du recrutement annuel de 100 assistants d’universités pour non seulement diversifier les filières de formation, mais aussi et surtout, permettre la formation de qualité de nos étudiants, la construction et l’équipement de bâtiments pédagogiques, la construction et l’équipement d’amphithéâtres et enfin la construction de restaurants dans les universités et les CUP.

Toutes ces actions devront concourir à une normalisation des années académiques.

Mesdames et Messieurs,

Pour que le droit à l’éducation soit une réalité pour toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso, le système éducatif se doit de mettre en place des mécanismes et de renforcer les stratégies de prise en compte des besoins particuliers en matière d’enseignement et d’apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de marginalisation et de vulnérabilité. En d’autres termes, la réalisation du droit à l’éducation pour tous comme droit fondamental passe par la promotion de l’éducation inclusive. Les ministères en charge de l’éducation en sont conscients, en témoigne la création des services techniques chargés de ces questions.

Mesdames et Messieurs,

L’éducation est une question de dignité humaine. A ce titre, vous avez la responsabilité de ne pas fermer l’avenir des enfants, qu’ils soient riches ou pauvres, filles ou garçons, en situation de handicap ou non. C’est pourquoi, chaque acte que nous posons, chaque attitude que nous adoptons peut condamner un enfant quelque part si nous n’y prenons garde.

Pour terminer notre propos et au regard du thème de la présente année scolaire et universitaire, nous vous exhortons à traduire dans les faits notre engagement à aller toujours de l’avant, malgré les nombreux défis auxquels notre pays fait face en ce moment.

C’est le lieu pour nous de renouveler nos encouragements ainsi que ceux de l’ensemble du Gouvernement aux personnels du système éducatif en poste dans les zones à risques. Qu’ils soient rassurés du soutien permanent de l’État dans l’accomplissement de leur mission.

Bonne rentrée scolaire et universitaire à toutes et à tous !

Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation

Pr Alkassoum MAIGA

Officier de l’Ordre national



Le Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

Pr Stanislas OUARO

Officier de l’Ordre des Palmes académiques
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