Le ministre des Ressources animales et halieutiques Jérémy Tinga Ouédaogo a effectué une tournée dans la région du Plateau central, le mercredi 14 août 2013. Au cours de celle-ci, il a visité des poulaillers construits dans le cadre du projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes.
10 mois après le lancement du projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée, le ministre en charge des ressources animales, Jérémy Tinga Ouédraogo a effectué une sortie sur le terrain dans la matinée du 14 août 2013. « Il s’agit pour nous de constater l’effectivité de la composante 3 du programme spéciale de création d’emploi pour les jeunes et les femmes. Celle-ci prévoit pour chacune des 351 communes, d’accompagner 10 femmes et 10 jeunes à travers un poulailler », a confié Jérémy Tinga Ouédraogo. Ainsi, Trois promoteurs de la commune de Nagréongo dans la province de l’Oubritenga et deux de la commune de Zam dans la province du Ganzourgou ont reçu la visite d’une délégation conduite par le ministre des Ressources animales et halieutiques. La première escale de la délégation a été le village de Nahartenga dans la commune de Nagréongo, où les poulaillers de Salamata Tapsoba et de Moustapha Tapsoba ont accueilli les hôtes du jour. Le deuxième arrêt a été marqué chez Moussa Dabrogo , du village de Nagréongo. Puis la délégation s’est ébranlée vers la commune de Zam où Noélie Kaboré et Hamado Ganemtoré ont tour à tour reçu les responsables du département en charge des ressources animales. Au cours de sa tournée, le ministre Ouédraogo a prodigué des conseils aux différents promoteurs. Il a exhorté les uns et les autres à installer des caches au niveau des ouvertures des poulaillers afin d’éviter que l’eau de pluie n’inonde l’espace réservé aux poussins. Il a aussi insisté pour le strict respect des consignes données par les encadreurs du ministère. L’autre conseil donné par le ministre est que chaque promoteur partage son expérience avec tous les habitants de son village, pour que ceux qui ont les moyens puissent leur emboîter le pas. Et ce, pour l’accroissement de la volaille au Burkina Faso. Cette visite a été l’occasion pour les promoteurs de parler des difficultés qu’ils rencontrent dans leurs activités. A ce sujet, Noélie Kaboré a relevé qu’elle rencontrait des difficultés pour l’alimentation de sa volaille. Le ministre, pour sa part, s’est dit conscient de cette difficulté. Il a même évoqué d’autres difficultés comme celle liée au retard dans la réalisation des infrastructures d’élevage. Pour lui, ces retards sont liés au démarrage de la saison des pluies dans certaines régions. « Nous allons donc en tenir compte pour accélérer les procédures, afin que les réalisations commencent plus tôt et finissent avant la saison des pluies », a promis le ministre.
Un projet prometteur
Au terme de la tournée, Jérémy Tinga Ouédraogo s’est dit animé par un sentiment de conviction. « Ce que j’ai vu ce matin me convainc qu’au bout de 6 mois, un bénéficiaire de ce projet qui le conduit bien peut être considéré comme une personne non pauvre, selon les critères du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) » a-t-il déclaré. Il a estimé que cette personne aura les moyens de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Aussi, s’est-il dit encouragé à insister auprès des bailleurs de fonds qui accompagnent ce projet afin qu’il soit étendu au maximum de bénéficiaires au Burkina Faso.
Le projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes vise l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables notamment, les jeunes et les femmes vivant en milieu rural. Prévu pour une période de 5 ans, ce projet prévoit de doter des 3510 jeunes et 3510 femmes dans les 351 communes du Burkina Faso, de kits avicoles . Le kit est composé d’un coq reproducteur, dix poules, d’un poulailler d’une superficie de 25m2 équipé de matériel d’élevage comprenant 9 mangeoires, 7 abreuvoirs et une lampe à pétrole, de l’aliment-volaille pour les 5 premiers mois d’une valeur de 191 100 FCFA, des produits vétérinaires comprenant des vaccins, des déparasitants et des désinfectants. La contribution des bénéficiaires est de 69000 francs CFA payable en 2 ans. En plus des kits, ils reçoivent une formation en entreprenariat agricole et en aviculture traditionnelle améliorée.
