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Marche du 29 septembre : C’est bon pour la démocratie burkinabè !

Publié le dimanche 30 septembre 2018  |  Aujourd`hui au Faso
Marche
© aOuaga.com par KOANDA, Alimata
Marche meeting du CFOP - «Quand l’opposition se réveille, le gouvernement court »
Samedi 29 septembre 2018 à Ouagadougou . L’opposition politique a tenu sa marche-meeting de protestation contre la mauvaise gestion du pouvoir par le MPP et ses alliés.
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Le samedi 29 septembre 2018, quelques rues de Ouagadougou seront donc réchauffées par les pas des opposants. Il faut dire que cela fait longtemps que la bonne vieille avenue de la Nation de même que la place de la Révolution n’a pas reçu de visite de ce genre. Depuis les marches et les contre-marches contre le sénat et la modification de la Constitution, la capitale n’a plus vu d’opposants la prendre comme baromètre pour exprimer leur protestation.

Les choses vont donc changer ce samedi. Ce jour-là, le président Roch Marc Christian Kaboré vivra sa première marche en tant que Chef de l’Etat. Un footing «démocratique» qui sera mené par ses anciens camarades de l’opposition et ses anciens «camarades militants» de l’ancienne majorité présidentielle, contre sa gouvernance.

Les avis sont partagés. Dans le camp de la majorité, on estime que cette manifestation est superflue dans la mesure où le pays se porte bien et que des mesures sont en train d’être prises pour contrer le monstre du terrorisme. Du reste, on trouve que c’est un peu indécent de se plaindre à un moment où les esprits devraient être à l’unité. En un mot comme en mille, l’opposition est caricaturée comme un monstre qui ouvre le feu sur une ambulance transportant un estropié.

Du côté de l’opposition, on trouve les «gesticulations» du vis-à-vis extravagantes et un tantinet hypocrites. Car, les opposants sont convaincus que les choses ne vont pas sur le droit chemin au Burkina. Sur le tableau, il n’y a pas de nombreux blancs. Le paysage est négatif sur tous les plans : économique, social, politique et surtout sécuritaire. Les contradicteurs du pouvoir se félicitent d’avoir d’être à l’origine des récentes mesures prises par le gouvernement pour contrer l’hydre du terrorisme. Et enfin, l’idée de faire une fleur ne leur traverse pas l’esprit, puisque le Premier ministre après les avoir reçus avec des mots «doux», est ensuite quelques jours plus tard, allé promettre aux opposants de rester de l’opposition pendant un demi-siècle !

Mais au-dessus de tout ceci, il faut tirer le dividende de cette affaire. C’est la démocratie burkinabè qui sort gagnante. La majorité n’a pas essayé d’interdire la marche. Sous d’autres cieux, notamment au Niger à côté, on ne s’est pas embarrassé de brandir «la situation sécuritaire» pour interdire des manifestations. La majorité aurait pu en user. Mais ne l’a pas fait. C’est un bon point à prendre.

De même, on constate que l’opposition ne s’inscrit pas dans une logique pyromane. Elle dit vouloir «réveiller» les tenants du pouvoir pour les forcer à regarder la réalité en face, tout en restant dans les marges de la république à travers une marche qui se veut républicaine et tournée vers la recherche de solutions au péril terroriste. Un appel à solidarité sera d’ailleurs lancé pendant la marche. A preuve, déjà la même opposition se targue d’avoir sorti les députés de leurs gongs, eux qui vont cracher 127 millions au bassinet, pour soutenir l’effort de guerre, après l’initiative du CFOP.

Il ne reste plus qu’à souhaiter que la manifestation débute et se termine sans anicroche.

Ahmed BAMBARA
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