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Marche meeting du CFOP - «Quand l’opposition se réveille, le gouvernement court »

Publié le samedi 29 septembre 2018  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par AO
Meeting de l`opposition sur la situation de la nation, ce matin à Ouagadougou
Samedi 29 Septembre 2018. Meeting de l’opposition sur la situation de la nation à Ouagadougou
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L’opposition politique, comme elle l’a annoncé depuis quelques semaines, a tenu ce samedi 29 septembre sa marche-meeting de protestation contre la mauvaise gestion du pouvoir par le MPP et ses alliés.

Etaient à ses côtés des représentants d’organisation de la société civile et des artistes engagés. A l’issue de la marche, le principal instigateur, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, visiblement satisfait de la mobilisation, s’est montré confiant quand à un changement car, a t-il laissé entendre, « Quand l’opposition se réveille, le gouvernement court ».

« L’insécurité chronique, la corruption à outrance, la vie chère, le chômage des jeunes, la crise du logement et les atteintes aux libertés ». Ce sont entre autres maux qui minent la société burkinabè, selon l’opposition politique et, contre les quels elle a battu le pavé samedi 29 septembre.

En un mot, l’opposition et ses alliés ont protesté contre la gestion «chaotique» du pouvoir par le MPP et ses alliés. Fait marquant de cette marche-meeting, elle est la première de l’opposition, depuis l’accession de Roch au pouvoir en 2015. Et le moins qu’on puisse en dire est qu’elle a connu de l’adhésion, en l’occurrence celle de responsables et de militants «de gauche», de représentants de la société civile et des artistes engagés. La présence remarquable du président du CDP, Eddie Komboïgo, du leader du CED, Pascal Zaïda et du député, Tahirou Barry, a été saluée.

Le rassemblement sonné dès 6h à la Place de la révolution, c’est finalement aux environs de 10 h que les marcheurs ont commencé à marquer le pas de la protestation. La longue file, encadrée par des éléments de sécurité a parcouru des artères de la capitale suivant l’itinéraire: Place de la révolution-Avenue du Médiateur-Avenue Gamal Abdel Nasser-Avenue Monseigneur Joanny Thevenoud-Avenue de la Cathédrale-Avenue Dr Kwamé N’Krumah-Rond-Point des Nations unies-Maison du peuple - Chambre de Commerce –Sonabel pour revenir à la Place de la révolution. Tout au long du chemin, des pancartes, des banderoles et des chants, hostiles au pouvoir, ont été mis en exergue.

De retour à la Place de la révolution, deux discours principaux ont été livrés. Le premier est celui du porte-parole de la Société civile, Siaka Coulibaly, qui a relevé que le pays va très mal. « Le pays est en danger », a t-il indiqué tout en indexant le manque de vision et l’inaction des dirigeants.

Le second intervenant, le plus long et le plus hostile au pouvoir en place, est celui, bien entendu de Zeph. Il a tenu à saluer la mobilisation des différentes couches socio-professionnelles.
Il s’est dit particulièrement satisfait car « des tentatives de boycott et de débauchage du MPP ont échoué ! Distribution d’argent, AG par ci et par là, coupure de sms et d’internet, propagande mensongère etc…tout ça pour ne pas entendre la vérité qui fait mal. C’est peine perdue !»

Pour Zeph, la présence des uns et des autres à la marche témoigne de la déception générale de la gouvernance du pays par le MPP et ses alliés. «Nous sommes venus ici ce matin, pour dire au MPP et à ses alliés que nous sommes déçus, profondément déçus de la manière dont ils gèrent le Burkina.

Cela fait bientôt trois ans que le MPP et ses alliés sont au pouvoir.
Ils sont arrivés au pouvoir en disant qu’ils étaient la solution aux problèmes du Burkina Faso. Aujourd’hui, ils sont devenus un problème pour le Burkina Faso.

La sécurité du Burkina Faso n’est plus garantie. L’intégrité de son territoire national est menacée. Face à la montée en puissance du péril terroriste, le MPP et ses alliés brillent par leurs tâtonnements et leurs improvisations. Malgré nos nombreuses interpellations, rien ne change.
Nos dirigeants boivent le champagne et dansent le coupé décalé, pendant que nos enfants tombent au front comme des mouches », sont entre autres griefs contre le pouvoir.

Face à la situation sécuritaire de plus en plus délétère, le CFOP a appelé à une union sacrée des fils et filles du pays pour soutenir les Forces de défense et de sécurité. «Nos FDS qui se battent courageusement contre l’ennemi ont besoin de sentir la solidarité morale de tous les burkinabé. C’est pour montrer cette solidarité que l’opposition a décidé d’organiser une souscription volontaire pour les soutenir, laquelle souscription débute aujourd’hui.

Je vous invite tous à y participer, car pour la défense de l’intégrité du territoire burkinabè, pour la protection des populations et de leurs biens, pour la quiétude de notre chère patrie, aucun sacrifice ne sera de trop ».

Regrettant les régulières cérémonies d’enterrements de jeunes soldats « à peine sortis de l’adolescence », le CFOP a réitéré au Président du Faso la demande des forces vives, à savoir, la prise d’un décret « pour limoger purement et simplement les ministres en charge de la défense et de la sécurité, et les remplacer par des gens plus compétents et plus expérimentés ».

En outre, des équipements, des moyens de renseignement, une plus grande solidarité avec les veuves et les orphelins des victimes des attaques terroristes, ont été exigés au profit des FDS.

Autres exigences du CFOP vis à vis du gouvernement, l’effectivité de la rentrée scolaire à l’est et dans les autres régions attaquées, la relance de l’économie, la résolution des problèmes de logements et de lotissements, la lutte contre le chômage, la corruption et le népotisme, la libération de Safiatou Lopez

Sur le plan politique, l’opposition a revendiqué la relecture du code électoral « pour éviter la fraude électronique qui se prépare sous nos yeux, avec la suppression des cartes d’électeurs et l’instauration de la plateforme électronique de recensement.

Transférer le fichier électoral de la CENI à l’ONI, c’est repartir 30 ans en arrière »
Mais à en croire Zeph, la marche meeting du jour doit constituer le point de départ de la lutte pour obliger le pouvoir du MPP à changer sa manière de gouverner le Burkina. «Nous ne voulons pas de gouvernement mouta mouta. Nous voulons un gouvernement touma touma !

C’est pour cela que nous ne cesserons pas de secouer le MPP et ses alliés.
Car quand l’opposition somnole, le gouvernement ronfle et croit qu’il est là pour 50ans.
Mais quand l’opposition se réveille, le gouvernement court ! Et nous le voyons déjà ! », a t-il indiqué

Halima K
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