Du 29 septembre au 3 octobre, une forte délégation de la Métropole de Lyon, conduite par son président, David Kimelfeld séjourne dans notre capitale pour une visite d’amitié et de coopération dans le cadre de la coopération décentralisée qui lie nos deux villes depuis 1994. Une occasion pour tous les acteurs de la coopération décentralisée de se rencontrer, échanger, évaluer le parcours que nous avons ensemble parcouru et dessiner les contours d’une nouvelle dynamique que nous souhaitons insuffler à nos relations dans les années à venir.
Au nom du Conseil municipal de la commune de Ouagadougou et de tous ceux qui contribuent d’une manière ou d’une autre au renforcement des relations de coopération entre Ouagadougou et Lyon, je souhaite la bienvenue et un fructueux séjour à nos amis français.
Je peux le dire, depuis 24 ans, Ouagadougou et Lyon sont liées par une coopération qui est exemplaire à plusieurs titres :
D’abord, elle a permis aux populations de ces deux villes de mieux se connaitre, se rapprocher et partager des valeurs culturelles communes dans le respect de l’identité de chacun.
Ensuite, nous avons appris, au fil des ans à travailler ensemble à travers des projets de développement économique et social et à réaliser de grandes œuvres au profit des populations burkinabè.
Dans le souci d’adapter les actions communes aux préoccupations de la commune de Ouagadougou, une convention cadre de coopération décentralisée 2016-2018 a été signée entre les deux parties et repose sur les orientations stratégiques suivantes :
Renforcer la gouvernance à l’échelle locale
Promouvoir le Développement économique et social et lutter contre la pauvreté et les inégalités
Développer des actions de coopération visant à impliquer les acteurs des territoires des collectivités et établissements partenaires
Contribuer aux programmes des agences internationales de coopération
Développer la coopération entre Villes du Sud, en soutenant les échanges d’expériences entre elles
L’objectif général de ce partenariat de coopération décentralisée, faut-il le rappeler, est de renforcer les capacités d’intervention de la ville de Ouagadougou afin d’améliorer ses compétences municipales dans les divers domaines de coopération.
Ainsi, avec la ville de Lyon, nous travaillons essentiellement à renforcer les capacités de la police municipale, à améliorer l’éclairage public et à faire de nos espaces verts des lieux de convivialité tout en préservant l’environnement.
Avec la Métropole de Lyon, notre coopération a été orientée sur des priorités que nous avons librement identifiées. Il s’agit entre autres, de la propreté, la collecte et le traitement des déchets; la gestion de l’eau; la gestion informatisée des services par l’assistance au suivi du schéma directeur informatique; les déplacements urbains et la signalisation lumineuse; l’aménagement urbain, l’urbanisme et le développement économique.
Ce n’est pas le lieu ici de faire un bilan de la fructueuse coopération qui nous lie, mais à titre indicatif, je voudrais citer quelques acquis qui contribuent à améliorer la gouvernance locale et le quotidien des Ouagalais. Je pense notamment à l’acquisition de matériel d’éclairage public, de feux tricolores, de matériel d’illumination et informatique, de matériel roulant poids lourd (bennes à ordures ménagères), de véhicules légers, de motos pour la police municipale, de pièces de rechange pour autos et motos pour le garage municipal de Ouagadougou, la formation du personnel municipal.
Nous avons aussi accueilli pendant trois ans un Conseiller technique de la ville de Lyon qui nous a apporté un soutien précieux dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aménagement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Je n’oublie pas toute l’appui à la maîtrise d’ouvrage communale dans l’élaboration, le montage et la mise en œuvre de grands projets comme le Plan d’Occupation des Sols, le Plan d’Amélioration de la Mobilité à Ouagadougou, Le Projet de Développement Durable de Ouagadougou I et II.
Ces projets ont démontré sur le terrain la forte implication technique et financière de l’Agence d’Urbanisme de Lyon et de l’Agence Française de Développement, qui se révèlent ainsi être des acteurs incontournables de la coopération Ouagadougou-Lyon-Métropole de Lyon.
Ce faisant, l’implication d’autres acteurs du monde économique, universitaire, du barreau, de la protection civile, associatif et sportif a élargi la base sociale de notre coopération et lui donne davantage de légitimité. Ce qui donne du sens à l’expression « Il y a toujours un lyonnais à Ouaga et un Ouagalais à Lyon ».
Pendant quatre jours, nous allons jeter un regard sur le chemin déjà parcouru et poser les bases du renforcement de notre coopération qui est véritablement à taille humaine.
Plein succès à nos travaux et vive la coopération décentralisée entre Ouagadougou et Lyon.