Ouagadougou - Comme de milliers de femmes défavorisées burkinabè, Salimata Kaboré (nom d’emprunt) gagne difficilement son pain, grâce à la vente des produits de la maraîchéculture… Portrait.
Chaque jour, dès les premières lueurs du soleil, Salimata Kaboré (nom d’emprunt) enfourche son vélo pour aller acheter des feuilles comestibles et des légumes dans les maraîchécultures, à plusieurs lieux de son domicile, situé dans un quartier défavorisé de Ouagadougou.
Par la suite, la brave femme de 26 ans, se rend dans les petits marchés de Yaamtenga (périphérie Est de Ouagadougou) pour écouler ses produits.
«La marge de bénéfice n’est pas beaucoup, mais j’arrive bon gré mal gré, à soutenir ma famille», a-t-elle confié à l’AIB, le mercredi 26 septembre 2018.
Avec son vieux vélo chargé de deux gros sacs de marchandise, la combattante bébé au dos, avait retiré et accroché ses sandales au guidon, pour avoir un meilleur appui face à un difficile terrain qui se présentait devant elle.
«C’est pas facile ! Mais on va faire comment. Je ne veux pas mendier», lâche-t-elle, la respiration subitement devenu bruyante du fait de l’effort supplémentaire qu’elle vient d’accomplir.
Au nombre des difficultés, Salimata Kaboré a cité la mévente qui rend difficile la conservation des feuilles, la disparition des maraîchécultures du fait des nouveaux lotissements et l’incompréhension de certains clients qui trouvent que les produits sont chers.
Au Burkina Faso, elles sont des milliers en villes et en campagnes comme Salimata Kaboré à se battre dans la vente des légumes et des feuilles pour leur pitance journalière.