Soulager les populations vulnérables en période de soudure, c’est la préoccupation du gouvernement. A cet effet, dans le cadre de son plan de riposte contre l’insécurité alimentaire, 8 000 tonnes de vivres sont, depuis le 09 août dernier convoyées vers des magasins de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) des cinq régions déficitaires à savoir le Centre-Nord, le Centre-Est, le Centre-Ouest, le Nord et le Sahel.
Le niveau de développement peu enviable des techniques de production agricole des pays du Sahel ne permet pas à nos Etats d’atteindre l’autosuffisance alimentaire de l’ensemble des populations de la région.
C’est une situation qui interpelle les Etats concernés à développer des stratégies idoines pour combler ce gap en période de soudure. Elle est en fait celle qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l’année précédente et le début des récoltes de l’année suivante.
Durant cette période, la population est contrainte de se débrouiller pour faire face à ses besoins alimentaires. Un moment difficile à supporter par une grande partie de la population qui, en majorité, est dans la pauvreté.
En fait, les populations n’ont pas de ressources financières suffisantes pour faire face aux exigences de l’existence, notamment les ménages pauvres des zones rurales. Et les marchés sont moyennement approvisionnés et les prix y sont le plus souvent élevés à cette période.
Au Burkina, dans certains centres urbains et dans les zones rurales, des familles manquent ainsi de ressources pour assurer une certaine sécurité alimentaire journalière pendant la période de soudure.
Vendre moins cher pour sauver une situation
L’opération concerne les spéculations agricoles telles le maïs, le mil, le sorgho, et le riz. Afin de soulager nos populations, des prix sociaux seront appliqués à ces denrées pendant la période de soudure. Etant donné qu’à l’issue de la campagne agricole 2012-2013, la SONAGESS a connu un excédent céréalier, c’est l’occasion pour elle d’être regardante sur la situation alimentaire des populations des zones ayant réalisé un déficit de production agricole.
C’est pourquoi le président du comité technique du Conseil national de sécurité alimentaire, Moussa Kaboré, déclare : « Nous devons soutenir les producteurs afin qu’ils puissent retrouver la force nécessaire pour mieux travailler dans les champs ».
A cet effet, le sac de 50 kg de maïs sera vendu à 6 000 FCFA et celui de 100 kg à 12 000 FCFA soit 50% du prix fixé sur le marché national. Les vivres seront convoyés de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Dédougou, vers les régions déficitaires citées plus haut qui comptent 19 provinces.
