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L’Hebdo du Burkina N° 742 du

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Procès des étudiants incendiaires : La société qui ne sait pas punir est en perdition
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  L’Hebdo du Burkina


Troubles
© aOuaga.com par A. O
Troubles à l`université : ouverture du procès des 50 étudiants
Mardi 13 aout 2013. Ouagadougou. Le procès des 50 étudiants interpellés lors des troubles à la suite de la fermeture des cités universitaires a eu lieu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI).


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Sans égard, ni considération, encore moins respect, ils ont extirpé des ainés, sinon l’égal de leurs parents de leurs véhicules pour aller y mettre tranquillement et consciemment le feu. Si l’acte est grave, avons-nous seulement pris la mesure de cet affront de jeunes à des ainés  ?

Dans notre société, faut-il encore insister sur la portée de ce bafouement d’un principe sacré  : celui du respect dû à plus âgé que soi.

Faut-il encore le redire, la perte des valeurs qui fondent la vie de chez-nous est le plus grand danger que court le Burkina. L’affaire du sénat à côté de cette perte de nos valeurs ressemble à un jeu d’enfants, tant tout le monde semble se voiler la face là-dessus.

Ce qu’on peut appeler une inexorable et spectaculaire descente dans les abîmes de la mal politesse, ces comportements de voyou, ne sachant ni se tenir, ni s’exprimer pensant que tout leur est dû ou c’est le chaos, nos scolaires en ont fait une seconde nature.

Si on a pas d’autre choix que de les intégrer, assister sans broncher et même pour certains adultes à les soutenir, ces nouveaux comportements sont une vraie calamité.

Le retour à la case prison après la première audience du tribunal, le mardi dernier rassure. La thèse qui voudrait alors que les adultes ont démissionné est à relativiser, la juge au rôle ne s’étant pas laissée émouvoir par les complaintes de ces inciviques.

La société qui ne sait pas punir, ne serait-ce que pour l’exemple est en perdition. La fuite de responsabilité, l’emprunt des raccourcis politiciens, l’éruption sur la scène d’individus se saisissant de la plume et du micro pour approuver le comportement irresponsable des étudiants sont symptomatiques de ce délitement du civisme.

L’opposition ferait bien d’en prendre toute la mesure, elle qui a opté de soutenir ces étudiants qui n’ont d’étudiants que de nom.

Souleymane KONE

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