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Entrepreneuriat dans la Sissili : Le ministre Smaïla Ouédraogo galvanise des « jeunes modèles »

Publié le lundi 24 septembre 2018  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Lancement d`une plateforme de suivi d`information et de mutualisation en matière de gouvernance local(CIVITAC)
Ouagadougou. Mardi 17 Juillet. A lieu le lancement d`une plateforme de suivi d`information et de mutualisation en matière de gouvernance local(CIVITAC) Photo : Dr Smaïla Ouédraogo, le Ministre de la Jeunesse
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Le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Smaïla Ouédraogo, a poursuivi, le jeudi 20 septembre 2018, sa tournée pour encourager les initiatives des jeunes et des associations de jeunes. Dans la Sissili, il a visité des « entreprises à succès », menées par des jeunes «dynamiques et déterminés».

Philipe Ibrango est le premier jeune de la région du Centre-Ouest à recevoir le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelles, Smaïla Ouédraogo, dans le cadre de sa tournée de mise en place du programme de promotion de la jeunesse dénommé : « Jeunesse en mouvement ». Le jeudi 20 septembre 2018, le promoteur avicole avait le sourire aux lèvres et s’est dit flatté par la visite du chef du département en charge de la jeunesse.

M. Ibrango est un « modèle » dans l’élevage de la volaille locale. En 2015, il a bénéficié de 1 million 44 mille de francs CFA du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ). De deux à trois dizaines de volailles élevées en famille, Philipe Ibrango est passé à près de 150 poules et pintades.

« J’ai commencé avec 140, mais c’est une centaine qui avait survécu », a-t-il expliqué. Cette somme lui a également permis de se doter d’une ferme moderne, à travers la construction de nouveaux bâtiments et l’acquisition de matériel.

Aussi, il a inventé une couveuse à base de matériaux de récupération. Après quatre années d’exploitation, les ventes de volaille, de poussins, de pintadeaux, d’œufs et d’aliments lui ont rapporté un bénéfice de plus de 6,5 millions de F CFA. « Le projet a permis d’améliorer mon quotidien, puisque je suis déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et j’ai pu construire une maison.

Au Burkina, on peut aller de rien et réussir. Il suffit de se faire confiance. Aujourd’hui, je tire pleinement profit de mes réalisations », s’est-il réjoui. Mais, tout n’est pas rose pour Philipe Ibrango. Sa ferme ne dispose pas encore de clôture, les animaux et autres reptiles en profitent pour dévorer la volaille. « J’ai perdu beaucoup de pintades », a-t-il déploré. Aussi, il fait face à un manque criant d’eau.

Néanmoins, l’aviculteur Ibrango est optimiste. Il ambitionne de créer une entreprise dénommée : « Chicken business ». A cet effet, il a mobilisé d’autres éleveurs de volaille de Léo pour mettre en place une coopérative. Une idée saluée par Smaïla Ouédraogo. « Il est passionné. Il a de la volonté.

Nous allons l’accompagner », a rassuré le ministre en charge de la jeunesse. Séance tenante, il a instruit les responsables des fonds intervenant dans le domaine d’activité d’assister techniquement et financièrement Philipe Ibrango. « Si je reviens l’année prochaine, ça doit changer », a dit Smaïla Ouédraogo à ses collaborateurs.


Partis de rien pour réaliser leurs rêves


Toujours à Léo, le chef du département en charge de la formation et de l’insertion professionnelles a « savouré » « Jeunesse Yaourt du Centre-Ouest » de Lassané Tiendrébéogo, 34 ans. En l’espace de trois ans, le natif de Ziniaré est passé maître dans la production du lait, du yaourt, du « déguè », du sandwich… dans la localité.

Avec trois laiteries dont deux à Léo et une annexe à Sapouy et la dizaine d’employés, M. Tiendrébéogo peine à satisfaire sa clientèle. Surtout lorsque les délestages s’inventent dans son commerce. « Ce sont les délestages qui posent problème. C’est avec le groupe électrogène que j’assure la conservation du lait, parce que sans électricité, il n’y a pas de yaourt », a-t-il expliqué. De l’Etat burkinabè, il a bénéficié d’un appui en 2010. Lassané Tiendrébéogo fait partie de 5 000 jeunes formés à l’entrepreneuriat.

Dans la Sissili, Smaïla Ouédraogo a « trouvé une jeunesse résiliente, entreprenante, créative, partie de rien et en passe de réaliser leurs rêves ». Non seulement ils créent des emplois au niveau local, mais aussi génèrent des richesses pour l’économie nationale, constate le ministre qui dit avoir recueilli les besoins de la jeunesse pour y apporter des réponses. La présente tournée conforte le département qu’il est sur la bonne voie. «Nous voulons aussi dire à ces jeunes qu’ils sont des modèles, qu’ils redoublent d’efforts », a-t-il affirmé.


Djakaridia SIRIBIE
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