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Le Pays N° 5421 du 16/8/2013

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Fermeture des cités et restaurants universitaires : Des syndicats d’étudiants dénoncent une récupération politique
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  Le Pays


Troubles
© aOuaga.com par A. O
Troubles à l`université : ouverture du procès des 50 étudiants
Mardi 13 aout 2013. Ouagadougou. Le procès des 50 étudiants interpellés lors des troubles à la suite de la fermeture des cités universitaires a eu lieu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI).


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Une coalition de syndicats composés du Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), de l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF), de l’Union nationale pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES) et de l’Union estudiantine et scolaire du Burkina (UESB), a animé une conférence de presse le 14 août 2013 à Ouagadougou pour exiger la libération dans les meilleurs délais de leurs camarades détenus, mais aussi pour dénoncer la récupération de la « lutte noble » des étudiants par des politiciens et ce à des fins politiques.

Le 13 août 2013, s’est tenu le procès (lequel a été reporté à une date ultérieure) des étudiants arrêtés suite aux manifestations contre la fermeture des cités et restaurants universitaires. Dès le lendemain, c’est-à-dire le 14, une coalition de syndicats à savoir le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF), l’Union nationale pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES) et l’Union estudiantine et scolaire du Burkina (UESB), luttant tous pour les intérêts moraux et matériels des étudiants, a animé une conférence de presse pour donner sa position suite à la crise née de la fermeture des cités et restaurants universitaires mais aussi pour dénoncer une certaine récupération de la situation à des fins politiques. Les organisateurs de la conférence fustigent la situation actuelle qui est due au fait que la « communication n’ait pas été au rendez-vous ». En ce qui concerne la détention de leurs camarades, la coalition a relevé que leur première priorité est « la libération dans les meilleurs délais et sans condition » de leurs camarades emprisonnés. Aussi a-t-elle soutenu que dès les premières heures de la crise et ce jusqu’à ce jour, elle a opté pour le dialogue, toute chose qui l’a amenée à rencontrer tour à tour leur ministre de tutelle, des associations ainsi que des parents d’élèves pour demander la libération des étudiants détenus.

La coalition pour le dialogue

Elle a dit continuer sur cette lancée jusqu’à ce que le dialogue échoue, auquel cas elle mettra en exécution son « plan B ». Par ailleurs, elle lance un appel à toutes les bonnes volontés pour « une quelconque intervention pour la libération de leurs camarades sans condition ». Selon Fabrice Sawadogo de l’UNEF, la lutte menée par les étudiants est une « lutte noble », par conséquent les politiciens ne doivent pas se l’accaparer. Tout en félicitant toutes les actions, qu’elles viennent du pouvoir ou de l’opposition, visant au mieux-être des étudiants en difficulté, il s’est érigé contre toute la cacophonie qui règne autour car, dira-t-il, « lorsque l’opposition tend la main, les gens sont pressés d’aller récupérer mais quand c’est le gouvernement, on essaie d’interrompre et d’empêcher les gens de s’inscrire ». Il a aussi signifié que des individus ou organisations profitent de la situation actuelle pour racketter les populations, donnant ainsi une mauvaise image de l’étudiant burkinabè. Et d’ajouter que les dons reçus ne parviennent pas toujours à leurs vrais destinataires. Fabrice Sawadogo a, pour ce faire, invité l’ensemble des étudiants « à la vigilance ».
Le secrétaire général du MEFA, Salifou Kaboré, lui, a invité les bonnes volontés à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants à tout moment et « à ne pas toujours attendre les situations de détresse pour se faire entendre, pour faire le boucan ». La coalition a, pour finir, émis le vœu que la communication entre les autorités universitaires et les structures estudiantines demeure et demandé « le respect de l’application des textes relatifs à l’institutionnalisation de la cité-vacances » qui a été arrachée à la suite d’une longue lutte par les étudiants ainsi que « la réouverture des cités universitaires dans un délai raisonnable ».

Colette DRABO

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