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Attaques terroristes: «Le CDP n’est lié ni de près, ni de loin…»

Publié le jeudi 20 septembre 2018  |  FasoZine
CDP
© aOuaga.com par A.O
CDP : le Bureau politique a tenu sa 59e session ordinaire
Dimanche 26 février 2017. Ouagadougou. Les membres du Bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) se sont retrouvés en une journée pour leur 59e session ordinaire. Photo : Achille Tapsoba, président par intérim du CDP
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« Le CDP n’est lié ni de près, ni de loin, ni d’une quelconque manière à un certain groupe terroriste » a déclaré Achille Tapsoba, 1er Vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ce mercredi 19 septembre 2018 à Ouagadougou. Au cours d’un point de presse, l’ancien parti au pouvoir a tout simplement rejeté les accusations dont il fait l’objet, comme étant de connivence avec les auteurs des attaques terroristes que connait le Burkina Faso depuis 2015.

Pour Achille Tapsoba, son parti n’est mêlé ni de près ni de loin à ces attaques perpétrées sur le territoire national. Selon lui, cette situation d’insécurité résulte plutôt de « l’incapacité du pouvoir en place de diriger le pays ». Le 1er vice-président du CDP estime que cette situation politique nationale est l’une « des plus délétère de l’histoire de notre pays ».

Concluant que « ceux qui nous gouvernent voient du noir partout », M. Tapsoba laisse entendre que ces derniers ne manquent pas de « faire courir la rumeur que notre parti et nos militants sont derrières les attaques terroristes ». C’est avec « la dernière énergie », que le CDP a démenti ce qu’il qualifie d’ « allégations ».

Pour la survie de la nation…

« C’est très malhonnête de tenir de telles allégations à notre encontre. Est-ce que le terroriste quand il frappe, il met de côté les militants du CDP ou les parents des membres du CDP ? Le terroriste ne choisit pas. Que ce soit ma famille, que ce soit la famille du président Eddie, que ce soit l’une de vos familles, nous sommes tous exposés. Pour preuve, le terrorisme a assassiné sauvagement, devant son domicile, un maire CDP au Sahel. Il s’appelle, Hamidou Koundaba» a fait savoir M. Tapsoba.

Manifestant son offuscation devant « les dénigrements » dont il fait l’objet, le CDP fait savoir que s’il y a « des individus dans tous les rangs, que ce soit au MPP, ou au CDP qui sont liés de près ou de loin au terrorisme, qu’ils soient identifiés et combattus pour l’intérêt de la république et pour la survie de la Nation (…) Nous appelons à la contribution de tous les citoyens et les invitons à collaborer avec les FDS tout en signalant tous les faits et actes suspects ».

En outre, tout précisant que ce n’est pas l’opposition qui « sapera » le moral des troupes, le CDP affirme être disponible, pour aider à trouver des solutions pour sortir le Burkina Faso de l’impasse.

Les voyants au rouge

Tirant à boulet rouge sur le gouvernement, M. Tapsoba et ses compagnons affirment qu’ « il ne sait que jouer la politique de l’autruche, qui enfuit sa tête dans le sable pour ne pas voir la réalité ». Toujours à l’endroit du gouvernement, selon la déclaration des responsables du CDP, s’il se veut « responsable », il se doit de travailler « en prenant soin de mettre au-devant l’éthique républicaine, le professionnalisme et surtout l’honnêteté intellectuelle ».

Par ailleurs, Achille Tapsoba a promis que son parti assumera sa place d’opposant : « Nous allons jouer notre rôle ». Lequel rôle sera selon lui, de faire pression afin que les lignes bougent. « Tant qu’on ne fait pas la pression, le gouvernement reste sourd et aveugle » a-t-il fait savoir. Et pour ce faire, le CDP participera activement à la marche de protestation de l’opposition politique prévue pour le 29 septembre prochain.

Tout en faisant un tour général sur l’actualité nationale, l’ancien parti a indiqué que tous les voyants sont au rouge : « Les terroristes continuent de terroriser les populations (…) la misère et la précarité se sont installées et font leur nid au Burkina (…) la crise du logement s’aggrave avec des prix de parcelles exorbitants (…) les jeunes et les femmes sont abandonnés à leur triste sort (…) la corruption et le népotisme sont devenus des méthodes courantes de gestion du pays (…) les libertés fondamentales sont en danger (…) la démocratie est déviée de sa valeur fondamentale (…) la politisation de l’administration est sans précédent et les fonctionnaires sommés de prendre la carte du parti pour des promotions (…) l’autorité de l’Etat est au plus faible de l’histoire de notre pays (…) l’économie est anéantie et est plus moroses».
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