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Burkina Faso : au moins 13 ministres seront auditionnés par les députés sur la situation sécuritaire

Publié le mercredi 19 septembre 2018  |  Xinhua
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© aOuaga.com par AO
Fin de la 1é session parlementaire ordinaire de l`année 2018 de l`assemblée nationale du Burkina
La 1ere session du parlementaire ordinaire de l`année 2018 de l`assemblée nationale du Burkina a pris fin ce lundi 04 Juin 2018 à Ouagadougou. Photo : Alassane Bala Sakandé, président de l`assemblée nationale
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Au moins treize ministres burkinabè seront auditionnés prochainement par les députés sur la situation sécuritaire dans le pays, dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes qui ont coûté la vie à 118 personnes depuis 2015.

"Au moins, ce sont treize ministres qui seront auditionnés pour nous donner tous les détails de l'impact des attaques sur leurs ministères, sur ce qu'ils font actuellement, sur ce qu'ils envisagent de faire pour que nous puissions ensemble faire une synthèse pour faire des propositions au gouvernement", a déclaré lundi le président du Parlement burkinabè, Alassane Bala Sakandé, à l'issue d'un discours du Premier ministre Paul Kaba Thiéba sur la situation sécuritaire du pays.

"Il était de bon ton que le premier des ministres vienne planter le décor afin que nous puissions savoir où aller. Les plénières à venir se feront à huis clos avec les autres ministres concernés par la question", a soutenu M. Sakandé, ajoutant que "le ministre de l'Agriculture par exemple sera entendu par la plénière parce qu'il nous est revenu que des gens utilisent les engrais offerts par ledit ministère pour fabriquer des explosifs".

Le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest longtemps épargné par le terrorisme, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques sur son territoire, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.

Le bilan de ces attaques terroristes de 2015 au 15 septembre 2018 a été de 118 morts dont 48 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) et 70 civils, a déclaré lundi devant le Parlement le Premier ministre burkinabè.

M. Thiéba a reconnu que la situation sécuritaire du Burkina Faso s'est considérablement dégradée depuis le début de l'année en cours et d'ajouter : "il s'agit sans doute d'une guerre injuste imposée à notre peuple, engagée dans la lutte pour l'éradication de la pauvreté".

"Toutes ces attaques visent à saper le moral des Forces de défense et de sécurité, à saper l'unité nationale et la cohésion des Burkinabè et à affaiblir les institutions démocratiques à des fins inavouées", a-t-il poursuivi.

Il a soutenu que la capitale Ouagadougou, qui a déjà enregistré trois attaques meurtrières, reste sous la menace permanente des attentats.

Selon M. Thiéba, "au vu de ces faits et de l'évolution des modes opératoires sophistiqués, nous devons avoir la lucidité de reconnaître que notre pays est victime d'une tentative de déstabilisation".

L'armée burkinabè a affirmé dimanche avoir détruit des bases terroristes suite à des frappes aériennes menées dans la région de l'Est, où les attaques terroristes ont fait une trentaine de morts depuis quelques semaines.
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