L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), à travers la présente déclaration, condamne la récente descente musclée de la police à Radio Pulsar. L’UNALFA estime que seul le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pour rôle de réguler la presse, et invite donc la police à revoir sa copie.
Le mardi 13 août 2013 aux environs de 16h 00, une forte escouade de policiers armés et en civil de la Brigade anti-criminalité a fait irruption dans les locaux de Radio Pulsar sis avenue Léo Frobénius à Ouagadougou.
Au prétexte de venir arrêter un individu qui s’apprêterait à intervenir sur la radio dans le but de lancer un appel au vandalisme et à la destruction de biens publics, les forces de l’Ordre ont fait régner un climat de terreur au sein de la radio et de l’immeuble qui avait été, à l’occasion, cerné.
L’UNALFA, qui avait apprécié l’approche citoyenne de la police qui, début avril 2013, a initié une tournée d’échanges avec la presse laissant croire à une aube nouvelle dans les pratiques policières :
- s’inquiète de cette frilosité soudaine ;
- s’étonne de ce manque de professionnalisme ;
- condamne vigoureusement ces pratiques d’un autre âge ;
- rappelle à la Police qu’elle émane elle-même du peuple ;
- rappelle à la Police, aux institutions et aux particuliers que le Conseil supérieur de la communication est l’organe tutélaire de régulation de la presse et que , par conséquent, il est l’organe de recours à saisir en cas de manquement ;
- invite la police à privilégier l’approche citoyenne et respectueuse dans ses relations avec la presse comme elle l’a souhaité elle-même en cette année 2013 ;
- invite les uns et les autres à la retenue ;
- invite les radios et télévisions privées à persévérer dans la quête permanente du professionnalisme ;
- espère que l’incident est clos et que cela ne se reproduira plus jamais de cette façon.
