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Excision dans le Sanmatenga et le Kadiogo : Laurence Ilboudo/Marchal "choquée"

Publié le lundi 17 septembre 2018  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Journée internationale de la Tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF)
Mardi 6 février 2018. Ouagadougou.A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a commémoré la 15ème édition de la Journée internationale « Tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF) » sous la présidence de Madame Sika Kaboré. Photo: Madame Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal ,Ministre de la Promotion de la femme, de la Solidarité nationale et de la Famille.
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La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, a rendu visite aux filles excisées à Santena dans la commune de Boussouma et admises au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya, le samedi 15 septembre 2018. De retour de Kaya, elle est allée constater un autre cas au centre médical SCHIPHRA à Ouagadougou.

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal est allée s’enquérir de l’état de santé et s’assurer de la prise en charge psycho-sociale des filles excisées à Santena dans la commune de Boussouma et admises au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya, le samedi 15 septembre 2018. «Nous avons été alertée par nos services déconcentrés sur un cas d’excision d’une dizaine de filles de 4 à 14 ans dans la commune de Boussouma et transférées au CHR de Kaya. Sur les dix victimes, il y a eu une qui a été sauvée de cet acte ignoble. Les neuf autres ont été excisées au 2e degré. Nous sommes absolument choquée de constater cette douleur en ces victimes», a-t-elle confié. Elle a salué la promptitude de la réaction du personnel du CHR de Kaya qui est à pied d’œuvre pour réparer rapidement les séquelles afin de permettre une meilleure cicatrisation. Ces enfants sont hors de danger actuellement, a rassuré la ministre Ilboudo. Par ailleurs, elle a attiré l’attention de l’opinion publique sur cette pratique néfaste. «Avec le ministre en charge de la Justice, nous allons travailler à appliquer la loi dans toute sa rigueur », a-t-elle déclaré. Il est déplorable aujourd’hui, selon elle, de constater qu’il y a encore des parents qui continuent à s’adonner à cette pratique et de savoir qu’il y a des gens qui quittent les villes comme Ouagadougou pour aller exciser leurs enfants dans les villages.
Le chef de service gynéco-obstétrique du CHR de Kaya, Honoré Tingueri, a rassuré que tout ira mieux pour ces victimes. «Nous avons reçu ces enfants le 13 septembre 2018 et nous avons essayé rapidement de les prendre en charge. Cela consiste à réparer les séquelles de l’excision. Ce cas est une excision du 2e degré, c’est-à-dire que l’on a pris le clitoris et les petites lèvres. Ce qui était inquiétant c’est le saignement au premier jour que nous avons pu arrêter. Actuellement nous faisons les soins locaux pour éviter des infections», a-t-il signifié. D’ici à une semaine, a-t-il mentionné, elles seront guéries. Mais, pour lui, l’autre aspect, c’est l’impact psychologique qu’il faut prendre en compte parce que ces filles sont sous le choc.

38 filles excisées à Toudbwéogo

De retour de Kaya, la ministre en charge de la femme s’est rendue immédiatement au centre médical protestant SCHIPHRA pour constater l’état d’autres filles excisées à Toudbwéogo, dans le Kadiogo. Là, elle s’est aussi dite indignée de découvrir les faits. Pour elle, ce cas est similaire à celui de Kaya, mais la spécificité de ces victimes est qu’il y a, parmi elles, trois femmes âgées d’une vingtaine d’années et un bébé. «Le problème est qu’il y a certaines filles excisées qui sont restées chez elles. A ce propos, nous lançons un appel aux parents qui gardent actuellement ces enfants de se rendre au plus vite à SCHIPHRA avec eux pour qu’ils soient pris en charge. Cette prise en charge sera assurée par le ministère et ses partenaires (UNICEF et UNPA). Nous avons pu mettre la main sur des exciseuses et certains parents. Le procureur du Faso est saisi et les auteurs de cette pratique vont répondre devant la justice. Pour nous, le combat continue», a-t-elle souligné.
Et le responsable du département Mère/ Enfant du centre médical protestant SCHIPHRA, Dieudonné Ouédraogo, de préciser que c’est avec une grande tristesse qu’il constate les dégâts qui sont causés à 38 victimes. «Nous avons pu examiner certaines d’entre elles qui présentent des infections. Nous nous attelons à leur apporter des soins appropriés pour éviter que ces légions ne s’infectent davantage et accélérer la cicatrisation afin qu’à l’avenir elles aient une vie sexuelle et reproductive normale», a-t-il relaté.

Kowoma Marc DOH
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