Le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) a organisé, le jeudi 13 septembre 2018, au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou, une conférence de presse. L’ordre du jour de cette rencontre avec les Hommes de médias a porté, entre autres, sur la situation sécuritaire marquée par les attaques terroristes dont sont victimes plusieurs régions de notre pays, le vote des Burkinabè de la diaspora et bien d’autres sujets ayant un lien avec l’actualité nationale.
Cette conférence de presse qui s’est tenue en marge de la clôture des 48 heures de la rentrée politique du Mouvement des jeunes socialistes, a été l’occasion pour son président, Adama Congo, de se prononcer sur certains sujets liés à l’actualité nationale, notamment le vote des Burkinabè de l’étranger et les attaques répétées au Nord et à l’Est de notre pays. Concernant le premier point, le conférencier s’est félicité de la volonté du gouvernement de faire avancer les réformes des institutions de notre pays. Toutefois, il s’est dit inquiet de savoir que nos compatriotes de la diaspora ne sont pas encore certains de remplir leur devoir civique au regard de certaines contraintes dont celles du lieu de vote. « Il n’existe pas partout des ambassades facilement accessibles. Le vote étant l’acte patriotique suprême, le signe de la volonté populaire, chaque Burkinabè, du plus humble au plus riche, doit pouvoir voter dans les meilleures conditions possibles », a-t-il martelé. Quant à l’insécurité au Nord et à l’Est du Burkina Faso, il s’est également réjoui de savoir que le gouvernement a pris la pleine mesure de la situation en augmentant le budget de l’Armée qui, de 60 milliards, passe désormais à 70 milliards de francs CFA, quand bien même, il le trouve insuffisant au regard des nombreux défis auxquels devra faire face notre Armée. « Nous sommes envahis et devons donc prendre des mesures radicales afin d’éviter que dans cinq ans, le drapeau des terroristes ne flotte sur Ouagadougou et que la cité ne sombre dans le chaos », a-t-il indiqué. A l’en croire, le gouvernement devra revoir sa stratégie en dotant notre Armée de moyens conséquents afin de faire face à l’ennemi. « Nous sommes en guerre et devons désormais accepter que cela signifie que nos ressources doivent être attribuées en priorité à la défense de notre patrie », a-t-il affirmé. Adama Congo a également émis des réserves quant à la reprise des relations diplomatiques entre notre pays et la République populaire de Chine. « La République de Chine, connue sous le nom de Taïwan, est un partenaire de longue date qui a montré qu’il n’a pas des ambitions funestes à notre encontre. La République populaire de Chine est un géant qui peut être dangereux. Le désir de ce pays d’assurer le ravitaillement alimentaire de son vaste empire le pousse à chercher à mettre la main sur les terres fertiles de l’Afrique. Notre pays doit défendre ses ressources contre une mainmise de la part d’une grande puissance sans comparaison », a-t-il dit pour conclure.