Les responsables du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ont organisé une conférence de presse ce 14 septembre 2018, à Ouagadougou. Cette conférence de presse marquant le top départ de la rentrée politique du parti a été axée sur des questions liées à la vie du parti et celles liées à la situation nationale du pays dont la sécurité.
« Le Burkina Faso traverse des moments difficiles au plan sécuritaire », a déploré le président par intérim du MPP. De l’avis de Simon Compaoré, cette situation a débuté au lendemain de l’investiture du président du Faso par l’attaque terroriste d’envergure et des plus « sauvages » contre le café Cappuccino et le Splendide Hôtel à Ouagadougou. A ce jour, dit-il, on dénombre « plus d’une centaine de victimes depuis les premières attaques ».
Depuis lors, les forces du mal de l’extérieur comme de l’intérieur ne se sont plus accordé le moindre repos et continuent de semer deuil et désolation sur l’ensemble du pays, a-t-il développé.
Simon Compaoré explique que leurs adversaires politiques s’en délectent et croient pouvoir tirer profit de manière indécente de la situation en tentant de jeter le doute sur la capacité du pouvoir actuel et de ses alliés à gouverner le pays et à le défendre sur le plan sécuritaire.
Ces attaques ne sont pas uniquement du fait de djihadiste, mais de l’action de certains hommes politiques burkinabè
Pour lui, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et l’ensemble de son gouvernement ont pris des mesures fortes tendant à rendre efficiente la lutte contre le terrorisme. Et entre autres mesures, il y a la dépolitisation et la professionnalisation de l’armée dans l’optique de la rendre opérationnelle. Cela a permis d’ « obtenir des résultats même s’ils peuvent paraître insuffisants au regard de l’ampleur de l’adversité », a-t-il soutenu.
A en croire, le 2e vice-président du parti au pouvoir, Clément Sawadogo, plus de 400 présumés terroristes croupissent toujours dans les prisons en attendant de répondre de leurs actes devant la justice. Pour lui, ces attaques ne sont pas uniquement du fait de djihadistes, mais de l’action de certains hommes politiques burkinabè visant à déstabiliser le pays.
Et le ministre Sawadogo en veut pour preuve des facteurs qui le corroborent. Ce sont entre autres « la dissimulation des assaillants, la volonté d’assaillir tout le territoire national, la présence suspecte de certains combattants issus de l’ex Régiment de Sécurité présidentielle (RSP) et les déclarations de certains responsables politiques ».
Aussi, indique-t-il, une telle situation, ne peut que fragiliser la lutte contre le terrorisme. Qu’à cela ne tienne, le ministre de la Sécurité estime qu’il faut renforcer le volet renseignement en y impliquant la population ; avant de les inviter à la vigilance.
Précisons que la tenue de ce point de presse fait suite à la rentrée politique du parti placée sur le thème : « Surmonter le défi sécuritaire et réussir la mise en œuvre du PNDES dans l’unité et la discipline ».