« Migrations et jeunesse, quels enjeux pour le Burkina Faso ? ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso a commémoré, à l’instar des autres pays du monde, la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) 2013, le lundi 12 août 2013, à Bobo-Dioulasso. Plusieurs jeunes issus des 13 régions du pays y ont effectué le déplacement. La cérémonie était placée sous le patronage du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, et le co-parrainage du ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Moussa Ouattara, et le président du conseil régional des Hauts-Bassins, Dr Alfred Sanou.
Institué depuis 1999 par l’assemblée générale des Nations-unies, le 12 août de chaque année marque la commémoration de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ). Elle s’inscrit dans la mise en œuvre de la résolution 54/120 adoptée par ladite assemblée générale, le 17 décembre 1999. Elle se veut promotrice de l’action et des initiatives en faveur des jeunes dans dix domaines que sont, entre autres, l’éducation, la santé, l’emploi, la pauvreté.
Souscrivant à cette résolution, le Burkina Faso célèbre, depuis 2006 et de façon régulière, la JIJ. Elle est une opportunité offerte aux gouvernants, aux acteurs de la société civile, aux ONG et aux organisations de jeunesse de mener des réflexions sur les problématiques actuelles relatives à la jeunesse en vue de proposer des solutions et d’envisager des perspectives. La JIJ marque l’engagement du gouvernement à promouvoir la participation « consciente et responsable » des jeunes au développement du pays.
Le Burkina Faso a choisi comme thème, pour cette édition, « Jeunes et migrations, quels enjeux pour le Burkina Faso ? », afin d’interpeller les éventuels migrants sur les avantages et les inconvénients des migrations mal faites. Cette rencontre a également été l’occasion pour les autorités de prodiguer des conseils aux jeunes quant à la conduite à tenir en cas de migration.
Reboisement, conférence suivie de réflexions sur le thème de la JIJ 2013, nuit de la jeunesse, camp vacances éducatif, c’est le menu qui a été servi aux 210 jeunes venus des 13 régions du pays.
A en croire le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Basga Emile Dialla, cette journée poursuit plusieurs objectifs, à savoir: permettre aux jeunes, à travers des activités diverses, traduire leur participation au développement économique et culturel, organiser des campagnes de sensibilisations sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (SSRAJ), l’écocitoyenneté et les conduites additives, favoriser le brassage des jeunes en vue de renforcer et de consolider l’unité et la solidarité nationale, entre autres.
Le président du Conseil national des jeunes du Burkina, Boris Ouédraogo, a remercié les autorités pour la tenue régulière de cette journée qui témoigne de la volonté du gouvernement de placer la jeunesse au sommet du développement. Il a ensuite réaffirmé l’engagement de la jeunesse burkinabè à accompagner le gouvernement sur les différents chantiers du développement.
Pour le co-parrain, la migration est un droit de tout citoyen. Elle offre, a-t-il dit, des opportunités de se déplacer et de trouver parfois un emploi. C’est ainsi qu’il affirme que la migration pourrait constituer une opportunité et un atout pour le développement. « Au-delà de son caractère festif, la JIJ doit servir de tremplin pour les jeunes à s’engager résolument dans un élan de sursaut national, à être de véritables bâtisseurs du Burkina », a-t-il laissé entendre.
Quant au patron de la cérémonie, Soungalo Ouattara, il a salué la mobilisation des jeunes, chose, a-t-il dit, qui témoigne de leur prise de conscience quant à leur rôle dans le développement du Burkina Faso. Pour le président de l’Assemblée nationale, cette édition de la JIJ appelle à une synergie d’actions en matière de création d’emplois pour la jeunesse, afin qu’elle s’épanouisse pleinement. Néanmoins, il a reconnu que la migration constitue une alternative aux problèmes auxquels la jeunesse est confrontée notamment, à celui du chômage. Il n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux jeunes. Il leur a demandé d’éviter les migrations clandestines, de respecter les droits des communautés étrangères vivant au Burkina Faso et ceux des pays qui les accueillent, de promouvoir les valeurs de générosité et de solidarité intercommunautaire.
A l’instar de Bobo-Dioulasso, toutes les régions et les provinces du pays ont commémoré la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) 2013 .
