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Situation Securite au Burkia : Le patron du perchoir appelle à l’union sacrée

Publié le jeudi 13 septembre 2018  |  Le Pays
Ouverture
© aOuaga.com par A.O
Ouverture de la première session du conseil national de concertation en nutrition
Mardi 17 Juillet 2018 à Ouagadougou . Ouverture de la première session du conseil national de concertation en nutrition par le premier ministre Paul Kaba Thiéba. Photo : Le premier ministre Paul Kaba Thieba
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La 7e législature de l’Assemblée nationale a ouvert sa 2e session extraordinaire de l’année 2018, le 12 septembre 2018, sous le signe de l’union sacrée face à la dégradation de la situation sécuritaire nationale. « Au regard de la gravité de la situation, j’ai usé de cette disposition de la Constitution (article 88 de la loi fondamentale) pour initier la convocation de la présente session extraordinaire », a dit le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé. C’était en présence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba.

C’est par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des personnes tombées sous les balles assassines ou fauchées par les engins explosifs des ennemis de la Nation que la 7e législature de l’Assemblée nationale a ouvert sa 2e session extraordinaire de l’année 2018. « La patrie est attaquée. Ses fils sont lâchement assassinés. Ses citoyens sont plongés dans la psychose », a relevé le président de l’Assemblée nationale, avant d’ajouter que cette série d’attaques terroristes au Burkina Faso constitue des actes de guerre. D’où la tenue de cette session extraordinaire qu’il a initiée pour se pencher sur la situation sécuritaire. A l’en croire, la lutte sera peut-être longue, farouche et coûteuse, mais la victoire sur ces ennemis du peuple est inéluctable.

Vers une large concertation

Pour le patron du perchoir, l’Assemblée nationale auditionnera dans les jours à venir, les forces vives de la Nation, des enseignants aux non religieux en passant par les agents d’agriculture, de santé, militaires de rang, citoyens lambda, Koglwéogo, dozo, sans oublier le chef d’Etat- major général de l’Armée et le Premier ministre. « Aucune contribution ne sera de trop pour nous permettre de gagner » le combat, a-t-il indiqué. Pour cause, il est tout aussi urgent de donner à cette action contre le terrorisme de nouvelles perspectives en inscrivant dans l’arsenal de lutte du peuple tous les moyens humains, législatifs, politiques et financiers possibles. « La présente session extraordinaire doit donner un signal fort, à la suite de celui marqué par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, à l’issue de la session extraordinaire du Conseil national de Défense tenue le 8 septembre dernier », a-t-il soutenu.

Par Hamadi BARO (Collaborateur)

PROPOS DES DEPUTES SUR LA SITUATION SECURITAIRE

Député Tindano Moussa, 1er vice-président de la Commission finances et budget

« La sécurité n’a pas de prix »
« Il est important pour nous de surtout regarder les aspects concernant les équipements de nos forces de défense, leur organisation, la motivation de nos forces de défense afin que les troupes qui sont sur le terrain, puissent bien défendre l’intégrité du territoire et éviter la déstabilisation de notre pays. Ce qui est très intéressant, c’est de savoir si la loi de programmation militaire sur les cinq ans qui a été votée en décembre, est respectée par le gouvernement. Cette occasion est vraiment la bienvenue pour nous permettre de voir si les allocations budgétaires du gouvernement au profit des ministères de la Sécurité et de la Défense leur permettent de s’équiper conformément à cette loi. Comparaison n’est pas raison, mais en Côte d’Ivoire, c’est cinq fois la dotation prévue dans notre loi, au Mali, environ trois fois. C’est pour dire qu’aujourd’hui la sécurité est devenue comme une question de santé, elle n’a pas de prix. C’est quand on vit qu’on a des projets. »

Député Maxime Koné, président de la commission des lois

« Quelle est la réponse globale du gouvernement ? »

« Nous sommes dans une phase critique de la lutte contre l’insécurité qui est marquée par des attaques répétitées et surtout dans une zone particulièrement difficile. Nous voyons qu’il y a un schéma mis en place par nos ennemis. Il était tout à fait normal qu’en tant que parlement, nous puissions auditionner le gouvernement pour savoir dans cette situation critique quelle est la stratégie qu’il compte dérouler pour rassurer l’ensemble de la population. Et ensuite, il s’agira pour nous parlementaires, à la suite de la stratégie du gouvernement, de voir les recommandations fortes que nous aussi pouvons proposer pour permettre à la Nation de rester débout et surtout de gagner définitivement ce combat contre le terrorisme. »

Propos recueillis par H B.
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