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Dossier putsch: l’expert en investigation électronique a coûté plus de 300 millions, l’ASCE invité à investiguer pour y voir clair

Publié le mercredi 12 septembre 2018  |  Le Soir
L`entrée
© Autre presse par DR
L`entrée de la direction de la justice militaire à Ouagadougou qui abrite le tribunal militaire
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Combien de francs a coûté l’instruction du dossier putsch au trésor burkinabè ? Cette question pourtant à l’allure de simple fait banal dans une gouvernance normale demeurera peut-être longtemps de l’ordre des mystères dans notre pays où tout est pratiqué sous le sceau du MOUTA MOUTA. Qu’en est-il des dépenses générées par l’instruction du dossier putsch depuis maintenant près de trois que ça dure? Combien la justice militaire aura encaissé en termes de ressources financières pour mener son travail? En tout cas, nous nous sommes intéressés au financement de ce dossier putsch. Et comme il fallait s’y attendre, à l’instar de tout ce qui touche à l’armée, c’est le grand silence. Même en matière de gestion financière. Cependant, à force de chercher, l’on fini par trouver. Même si ce n’est qu’un bout. Qu’avons-nous découvert alors:

Une correspondance en date du 19 octobre 2015 du directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré, adressée au ministre de la défense d’alors indique un marché de 347 935 335 F CFA passé entre l’Etat et la société INTRAPOLE dirigée par l’expert burkinabè en investigation électronique et cyber-criminalité Younoussa Sanfo. Ce dernier s’est retrouvé dans la procédure par la volonté du parquet militaire à travers une réquisition à personne qualifiée prise le 17 septembre 2015, c’est-à-dire au lendemain même du putsch. Cette réquisition avait été prise quand le colonel Norbert Koudougou occupait le poste de commissaire du gouvernement près le tribunal militaire.
Y a t-il problème autour de ce marché dont le montant peut paraître pour le moins pharaonique ? En tout cas des grincements de dents se font déjà entendre. Quelle est la raison de ce rififi si le marché en apparence semble avoir été formulé et exécuté dans les règles de l’art? Toujours est-il que la fameuse lettre du colonel Sita Sangaré et d’autres informations obtenues de bonnes sources indiquent que:
– le matériel a acquérir pour les besoins de l’enquête devait resté la propriété de la la justice militaire;
– ledit marché a été imputé sur le compte trésor « action d’urgence » communément appelé fonds d’urgence réservé aux cas de calamités ou catastrophes naturelles.

A l’analyse, ce marché de plus de 300 millions correspond -il réellement au travail à savoir l’investigation électronique ? N’est-ce pas trop saigner un pays au ressources rares ? A quoi a consisté cette investigation électronique? Le matériel qui devrait être retourné à la justice militaire a -t-il été retourné? Le colonel Norbert Koudougou a-t-il pris la réquisition à personne qualifiée? Ledit marché « d’investigation électronique » pouvait-il être imputé sur le compte trésor « action/d’urgence » réservé aux calamités et catastrophes naturelles?
De ce qui précède, l’ASCE du professeur Luc Marius Ibriga devait y faire un tour pour faire plus de lumière afin que les citoyens burkinabè qui réclament jours et nuits une bonne gestion des ressources publiques soient situés. Simple question de redevabilité et de transparence publique.
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