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Fermeture de 226 établissements privés d’enseignement: une décision de «salubrité publique» à pérenniser

Publié le mercredi 12 septembre 2018  |  FasoZine
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© aOuaga.com par KOANDA Alimata
Lancement des épreuves du BEPC
Le ministre de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro a procédé ce matin du lundi 18 juin au lycée Wend-puiré de Saaba au lancement des épreuves écrites.
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Le ministère de l’éducation nationale a rendu public le vendredi 7 septembre dernier, une liste d’établissements privés qui ne respectaient pas les cahiers de charges régissant la création et le fonctionnement des structures d’enseignements du privé. Selon l’étude, 649 établissements ne sont pas reconnus par l’état dont 226 « irrécupérables » qui seront tout simplement fermés dans les jours à venir.

Cette décision de fermer tout simplement ces 226 établissements est à saluer car il est de la responsabilité de l’Etat de veiller à la qualité de l’enseignement dispensé par le privé. Permettre à « des commerçants » d’ouvrir et de gérer des écoles comme des étals de vente de n’importe quel bien manufacturé est inacceptable dans un pays qui place l’éducation au centre de ses priorités.

Certes cette décision arrive en retard mais comme le dit l’adage mieux vaut tard que jamais. Selon les explications du ministre Ouaro, les conditions pour ouvrir un établissement d’enseignement privé sont bien connues.

«Pour la reconnaissance, il faut d’abord une autorisation de création après avoir fait une demande pour exprimer la volonté de créer un établissement. Et à l’issue de cela, lorsqu’on vous autorise à créer, vous travaillez maintenant à réunir toutes les conditions édictées par le cahier de charge en fonction de l’établissement que vous voulez créer qu’il soit du préscolaire, du primaire, du post primaire ou du secondaire. C’est-à-dire, il faut réunir les conditions d’infrastructures, de ressources humaines et autres pour pouvoir ouvrir votre établissement. Lorsque vous avez réuni ces conditions conformément au cahier de charges, vous faites une demande d’ouverture et c’est à l’issue de cette demande examinée par une commission, que vous avez l’autorisation d’ouvrir, de recruter et de faire fonctionner votre établissement et de former» avait expliqué le ministre au cours de son point de presse.

Mais la question que l’on peut se poser légitimement est comment tous ces établissements, 649 au total, un chiffre non exhaustif selon le Pr Ouaro, ont pu bien se créer, recruter des élèves et même les présenter aux différents examens scolaires sans que les services techniques ne les appréhendent ? Il y a eu certainement laxisme quelque part au niveau de la chaine. Maintenant avec cette décision de fermer les 226 établissements irrécupérables, qu’adviendront les élèves inscrits ? Et dans quels autres établissements, leurs parents pourront y trouver des points de chute ? La question reste très délicate surtout que la rentrée scolaire 2018-2019 est prévue dans moins de trois semaines.

Toute de même, ne jetons pas le bébé avec l’eau de bain. C’est déjà une décision salutaire que devra pérenniser le ministère en charge de l’éducation nationale pour extirper de notre système d’enseignement, les établissements hors normes. Aussi, il faudra d’une part exercer le contrôle en amont pour empêcher l’ouverture de ces établissements et en aval écarter ceux qui ne respecteront pas les cahiers de charges.

Sur les 649 établissements épinglés, 423 établissements sont récupérables de l’avis du ministère car possédant des infrastructures adéquates et remplissent les conditions d’ouverture. Et le département en charge de l’éducation a fait savoir sa volonté de les accompagner à la normalisation intégrale dans un délai de six mois faute de quoi, ils subiront le même sort que les 226 « irrécupérables ».

Vivement que ces genres de contrôles puissent toucher d’autres secteurs comme celui de la santé où des centres médicaux privés clandestins fonctionnent allègrement et des écoles de formation d’agents de santé exercent apparemment sans aucun regard du ministère de la Santé.
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