Un ex-conseiller municipal a été abattu et plusieurs autres personnes blessées lundi, dans une attaque armée à Matiacoali, dans l'est du Burkina Faso, où les attentats sont récurrents, a appris mardi Xinhua de sources concordantes.
"Deux individus armés, à moto, ont ouvert le feu sur les clients d'un maquis dans le village de Nassougou, dans la commune de Matiacoali (...) ce lundi aux environs de 15h ", a indiqué la radio nationale citant une source locale et précisant qu'un ancien conseiller municipal avait été tué et un nombre indéterminé de personnes blessées.
Le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest longtemps épargné, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes sur son territoire, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.
Les attaques contre les positions des forces de défense et de sécurité et les populations civiles sont devenues quasi quotidiennes, et les assaillants utilisent de plus en plus souvent des engins explosifs.
Jadis concentrées au nord du pays, les attaques ont progressivement gagné la région de l'est, qui abrite une vaste aire forestière où des cellules terroristes comptent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.
L'opposition politique, les organisations de la société civile et les mouvements des droits de l'Homme sont montés au créneau ces dernières semaines pour exiger des solutions aux multiples attaques que connaît le pays.
Dans la foulée, une journée nationale de protestation a été annoncée pour le 29 septembre prochain.
Samedi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a déclaré que des "dispositions urgentes" seraient prises prochainement pour "rétablir la sécurité" dans les zones d'attaques terroristes.