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Entretien avec Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso

Publié le mardi 11 septembre 2018  |  Financial Afrik
Djibril
© Autre presse
Djibril Bassolé, chef de la diplomatie Burkinabè
Ministre burkinabè des Affaires étrangères.
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Son nom ne laisse pas indifférent aux pays des Hommes intègres. A lui seul, Djibril Bassolé, 61 ans, ancien ministre des Affaires Etrangères sous le régime de Blaise Compaoré, symbolise la difficile transition du Burkina Faso. Plusieurs fois interpellé, en détention préventive depuis trois ans pour atteinte à la sûreté de l'Etat et, pour l'anecdote, interdit de pétanque, son sport favori, le Général de gendarmerie reste persuadé que la grande bataille du développement dans laquelle s'est engagé son pays et le Sahel n'est pas antinomique avec la bataille sécuritaire.

Pourquoi le Burkina Faso est devenu depuis quelques années l’un des maillons faibles dans la lutte contre le terrorisme ? Qu’est ce qui explique cette vulnérabilité ?

Plusieurs facteurs combinés peuvent expliquer la vulnérabilité que j’espère passagère du Burkina Faso. Le premier facteur est lié à la position géographique du pays qui partage plus de 1.600 km de frontières poreuses avec le Mali (au Nord et à l’Ouest) et le Niger (à l’Est). Ces deux pays sahéliens voisins du Burkina Faso, ont connu de multiples conflits armés et des agressions terroristes qui se sont logiquement propagés essentiellement dans les régions frontalières du pays.

Le second facteur résulte des crises sociopolitiques que le Burkina Faso a vécues ces dernières années à savoir : la mutinerie au sein des Forces armées en 2011, l’insurrection populaire en 2014, et le coup de force contre les autorités de la Transition en 2015. Cette succession d’évènement majeurs ont mis à rude épreuve la cohésion au sein des Forces de défense et de sécurité. En effet, ces évènements ont occasionné des confrontations entre frères d’armes et exacerbé des antagonismes latents entre les différentes composantes de l’armée. Il s’en est suivi une faiblesse fonctionnelle et organisationnelle des structures de défense et de sécurité du Burkina Faso face à la menace nouvelle que, constitue le terrorisme à vocation transfrontalière.

Le troisième facteur à mon avis tient au mode d’action brutal et imprévisible des groupes ennemis qui prend de court forcément les unités militaires et paramilitaires dont l’organisation, la formation et la doctrine d’emploi restent essentiellement classiques donc, non encore adaptées à ce qu’on appelle couramment une guerre asymétrique.
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